À la suite de l'annonce de la conversion de la raffinerie Shell de Montréal-est, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) lance un appel au boycott de la pétrolière le vendredi 11 juin.

La FTQ demande aux Québécois de faire preuve de solidarité envers les 800 employés de la raffinerie qui perdront leur gagne-pain et les 3500 employés indirects qui seront affectés.

Les citoyens sont donc invités à boycotter les stations d'essence de Shell pendant 24 heures, le 11 juin.

De plus, le syndicat compte également profiter des activités entourant la présentation du Grand Prix de Formule un du Canada, la fin de semaine prochaine à Montréal, pour poursuivre la sensibilisation des citoyens.

Le président de la FTQ, Michel Arsenault, précise que l'objectif n'est pas de perturber l'évènement, mais bien d'informer la population. Pour ce faire, des dépliants d'information seront distribués aux amateurs de sport automobile.

Par ailleurs, la FTQ se questionne à savoir si tout a été fait par la compagnie pour vendre ses installations. M. Arsenault, estime qu'il semble qu'il n'y a pas eu de négociation avec les acheteurs potentiels.

La centrale syndicale espère donc convaincre la compagnie de retourner négocier avec les acheteurs potentiels.

Lundi en fin d'après-midi, certaines informations ont laissé croire que les négociations avaient repris ou étaient sur le point de l'être entre Shell et de possibles acheteurs. Un porte-parole de la compagnie a toutefois démenti l'information, assurant que la décision annoncée par la pétrolière vendredi est finale.

Le syndicat des employés de Shell devait tenir une assemblée, lundi après-midi, afin de discuter de moyens de pression. Le boycott de vendredi et la tenue d'activités de sensibilisation lors du Grand Prix devaient être proposés aux membres.

Vendredi dernier, Shell a annoncé que sa raffinerie de Montréal-est sera transformée en centre de distribution, arguant qu'elle n'a pas réussi à trouver un acheteur pour les installations, en vente depuis près d'un an.