Les responsables du diocèse de Montréal auraient l'intention de vendre un majestueux orgue, presque centenaire, au diocèse de Toronto à la suite de la fermeture d'une église du quartier Hochelaga-Maisonneuve, l'été dernier.

Selon son porte-parole, Richard Saint-Louis, le diocèse de Montréal n'est plus en mesure d'assumer les coûts associés au chauffage, à la sécurité et à l'entretien de l'église Très-Saint-Nom-de-Jésus et, par conséquent, de l'orgue.

M. Saint-Louis a notamment rappelé que la mission première du diocèse n'était pas la gestion d'édifices mais de transmettre la parole de l'Évangile.

Le diocèse de Montréal a invité les résidents du secteur à mettre de l'avant des solutions viables, financièrement, pour sauver l'orgue. En attendant, précise M. Saint-Louis, il doit penser à réduire ses dépenses.

Les responsables de l'Atelier d'histoire de Hochelaga-Maisonneuve ont été estomaqués d'apprendre que l'on songeait à vendre l'orgue, mais ça n'a rien à voir avec le fait qu'il prendrait la direction de Toronto.

Selon Robert Cadotte, il est absurde de se départir d'une pièce aussi prestigieuse de son patrimoine parce que des gens ailleurs sont plus riches.

L'orgue de l'église Très-Saint-Nom-de-Jésus a été produit chez Casavant Frères et achevé en 1915. À l'époque, il était le sixième plus gigantesque au monde, son poids étant évalué à 10 tonnes.

Selon l'Atelier d'histoire de Hochelaga-Maisonneuve, l'érection d'un tel instrument coûterait, aujourd'hui, environ 2,5 millions $.