D'arrivée récente, la communauté congolaise s'est développée très vite. On estime que la moitié de la population congolaise du Québec a immigré dans les 10 dernières années, avec plus de 3000 personnes entre 2001 et 2006, dont une bonne partie à titre de ngunda (réfugiés).

Difficile toutefois de connaître son nombre de façon claire. Alors que les statistiques officielles font état de 6500 personnes, la communauté estime plutôt ce chiffre à 15 000 âmes. Un écart qui s'expliquerait entre autres par la relative participation des immigrants africains au recensement canadien.

 

Chose certaine, on ne comptait pas plus de quelques centaines de Congolais à Montréal avant les années 80. Mais au tournant de la décennie suivante, la RDC va sombrer dans une longue période de turbulences politiques et économiques.

C'est alors qu'une première vague de Congolais s'établit ici. Se développant de façon quasi exponentielle, la communauté s'installe d'abord dans le quartier Pointe Saint-Charles, avant de s'étendre progressivement à Verdun, LaSalle, Hochelaga-Maisonneuve, Cartierville, et plus récemment Montréal-Nord, où elle commence à s'implanter.

La fête et l'Église

Globalement scolarisés, les Congolais sont présents dans différentes sphères professionnelles. Mais l'intégration sur le marché du travail reste difficile et plusieurs se sont redirigés vers les manufactures (50%) et le télémarketing (15% des jeunes). Une majorité de familles congolaises vivent ainsi dans la précarité, le revenu moyen dans la communauté étant de 20 000$ par an.

Par leur nombre et leur nature même, les Congo-Montréalais n'en demeurent pas moins étonnamment dynamiques, se signalant plus particulièrement dans les domaines culturel et religieux, incluant les grouillantes églises évangéliques, qui contribuent avec succès à l'effacement des cloisonnements ethniques.

Le Montréal congolais compte en outre son magasin de disques, un nombre suffisant d'épiceries, de restos-bars et jusqu'à tout récemment sa discothèque (Ngwasuma). Faute de clubs à leur convenance, les nostalgiques organisent de leur côté des soirées dansantes deux ou trois fois par an, question de se retrouver et de parler du bon vieux temps. Ce n'est pas parce qu'on est loin de Kinshasa qu'on ne peut plus faire la fête...

 

Population

6500

Langues parlées

lingala, français, swahili, tshiluba, kikongo

Religions

catholicisme (46%),

protestantisme (34%),

islam (3%)