Le parti de Louise Harel, Vision Montréal, nage en pleine débâcle financière. Après avoir enregistré un déficit de 340 000$ en 2008, la formation politique boucle l'année 2009 avec un manque à gagner de 800 000$.

Les élections ont saigné les coffres de Vision Montréal, qui forme l'opposition officielle à l'hôtel de ville. Ses dépenses ont dépassé 2,4 millions et ses revenus n'étaient que de 1,6 million, selon les états financiers publiés tard jeudi après-midi, quelques heures avant le congé de Pâques.

Malgré les élections et l'arrivée de Benoit Labonté puis de Louise Harel dans ses rangs, Vision Montréal n'a recueilli que 590 000$ sous formes de contributions. C'est quatre fois plus qu'en 2008, mais tout quand même insuffisant pour éponger ses dépenses.

Résultat: le déficit du parti est des 795 410$ en 2009.

Les allégations de conflits d'intérêts, de favoritisme et de corruption qui ont manqué la campagne électorale a nui au financement du parti, selon sa directrice générale, Soraya Martinez.

«Au niveau de la population, il y a une méfiance, un discrédit au niveau des politiciens et de la démocratie en général, a-t-elle convenu. C'est un défi qu'il faut relever, il faut que les gens fassent confiance aux institutions politiques.»

Le parti a dû contracter un prêt de 550 000$ pour acquitter ses dépenses électorales. Ses 20 élus l'ont cautionné.

Un défi de taille

Mme Martinez reconnaît que le parti est confronté à un défi de taille, celui d'assainir ses finances tout en gagnant du galon en vue des prochaines élections.

«Ce qu'on a vu au niveau de la réponse, c'est que les gens veulent appuyer qui, certes, est à l'opposition, mais qui peut représenter une alternative aux prochaines élections», a-t-elle indiqué.