Désireux d'améliorer ses rapports avec les citoyens, notamment avec les communautés culturelles, le Service de police de la Ville de Montréal a dévoilé hier un plan directeur pour rapprocher les policiers de la population.

Le SPVM espère à la fois sensibiliser ses propres effectifs sur les différentes réalités culturelles des Montréalais et renseigner les citoyens sur le travail des policiers. «Un policier n'est pas là pour causer des problèmes, il est là pour régler des problèmes, a expliqué le chef Yvan Delorme. Il n'est pas là pour faire des accommodements raisonnables, il est là pour comprendre et trouver la bonne solution pour régler le problème.»

 

Le SPVM a conçu une série de capsules à l'intention des jeunes, des aînés et des membres des communautés culturelles sur la manière dont travaillent les policiers. Il a aussi conçu des documents destinés aux agents afin de les renseigner sur la façon d'intervenir auprès de différents groupes culturels.

Le Québec reçoit chaque année 45 000 immigrants, et 35 000 d'entre eux s'établissent à Montréal, soulignent les autorités. Or, le SPVM a été critiqué dans les dernières années pour certaines interventions contre des minorités culturelles, notamment celle qui a causé la mort du jeune Fredy Villanueva en 2008. «Il y a une base de méconnaissance des rôles de part et d'autre, a convenu M.Delorme. On veut donner cette information, cette connaissance aux citoyens et donner cette information et cette connaissance aux policiers et policières qui ont à intervenir au quotidien pour pouvoir toujours s'améliorer.»

Le SPVM affichera aussi dans ses postes de quartier les principes qui guideront ses membres.