Le maire d'Anjou, Luis Miranda, est plutôt sceptique par rapport à quelques aspects de la politique de déneigement de Montréal: ex-responsable du dossier au comité exécutif, il a, de façon surprenante, voté contre une résolution du conseil municipal, mardi, à propos de la gestion des dépôts à neige.

M. Miranda connaît le déneigement. Son arrondissement est réputé pour être le mieux déneigé de Montréal. Même ses opposants les plus coriaces lui reconnaissent ce mérite. Il a trouvé inapproprié que l'on prolonge de 13 ans la compétence du conseil municipal relativement à l'exploitation des lieux d'élimination de la neige. Par conséquent, il a voté contre cette résolution, mardi. Il préférerait que les arrondissements aient leur mot à dire sur un certain nombre de sujets, par exemple les heures d'ouverture des dépôts à neige.

 

«C'est le Bureau stratégie neige de la ville centre qui gère les heures d'ouverture des dépôts à neige, ce n'est pas une bonne chose, car on doit se plier à leurs heures pour aller déposer la neige, dit-il. De plus, quand je regarde notre lieu d'élimination de la neige, ils n'ont pas fait les réparations qu'ils devaient faire. Il faut avoir une coordination des dépôts à neige.»

Sel et abrasifs

M. Miranda estime que la ville centre «devrait travailler plus en soutien aux arrondissements et non le contraire». Il se plaint aussi du fait que c'est la ville centre qui décide du pourcentage de sel à mélanger aux abrasifs. «Quand je suis arrivé (à la responsabilité du déneigement), on avait perdu les trottoirs, dit-il. Tout ça parce qu'on ne pouvait pas mettre plus de 10% de sel, soit avec 90% d'abrasifs. Mais avec ça, tu ne fais pas fondre la neige. J'avais demandé que ça soit revu.»

Interrogé sur le sujet, le directeur du déneigement à Montréal, Yves Girard, dit que des nouveaux produits vont être testés cet hiver et que, selon la ville centre, l'abrasif est plus important que le sel car c'est l'abrasif qui rend les trottoirs plus sûrs.