Malgré une mise en demeure, le président du syndicat des cols bleus, Michel Parent, refuse de se rétracter publiquement par rapport à sa déclaration comparant Gérald Tremblay aux ex-conseillers financiers Earl Jones et Vincent Lacroix. Il est même allé plus loin cet après-midi en affirmant que le maire «était à l'image de Jean Lafleur», un acteur du scandale des commandites.

«Je n'ai rien dit qui était mensonger», a affirmé Michel Parent. «J'ai comparé deux types d'individus qui ont dilapidé des fonds qui ne leur appartenait pas. L'annulation des contrats des compteurs d'eau va coûter 75 millions à la Ville. Par ailleurs, dans ce dossier et celui du Faubourg Contrecoeur, le maire dit qu'il ne sait jamais rien. Cela me fait penser à Jean Lafleur pendant le scandale des commandites.»

Hier soir, le maire Gérald Tremblay a fait parvenir une mise en demeure à Michel Parent. Selon le document juridique obtenu par La Presse, Michel Parent aurait déclaré le 8 octobre «que le maire est à l'image de ce que Vincent Lacroix ou Earl Jones sont pour le secteur financier.»

Par ailleurs, Union Montréal a recemment entrepris un autre recours contre les cols bleus.

La formation politique a demandé un avis au Directeur général des élections (DGE) car elle juge que des tracs distribués par les cols bleus à des citoyens appuient «implicitement» son adversaire, Vision Montréal.

«Je pense que l'administration a pressé sur le bouton panique», pense Michel Parent.

«Dans notre dépliant on ne s'avance pas en faveur d'un parti ou d'un autre. On exprime notre souhait de donner de meilleurs services aux citoyens.»

À son avis, le maire tente, avec ces deux démarches «de faire dévier le débat des vrais enjeux» de la campagne électorale. Il affirme également avoir consulté ses avocats avant de prendre la décision de ne pas se rétracter.