Pendant leur grève de 24 heures, lundi prochain, les cols bleus de Montréal devront maintenir une équipe d'environ 95 employés pour assurer les services essentiels aux citoyens. Toutefois, les grévistes n'auront pas à faire la collecte des déchets.

C'est ce qu'a décidé hier soir le Conseil des services essentiels au terme des négociations entre le syndicat des cols bleus de Montréal et l'administration municipale.

 

Les deux parties n'ont pas réussi à s'entendre lors des deux périodes de médiation, lundi et hier. Le Conseil des services essentiels a donc dû trancher. Ses membres ont jugé suffisante la liste de services proposée par le syndicat. «Elle a été acceptée telle quelle», a indiqué en soirée Robert Lalonde, porte-parole du Conseil.

Les négociations achoppaient sur la question de la collecte des déchets et des matières recyclables. Contrairement à la Ville, le syndicat n'y voyait pas un service essentiel puisque la grève ne durera que 24 heures.

«La Ville ne ramasse pas les déchets pendant certains jours fériés», a fait valoir le président du syndicat, Michel Parent. Les cols bleus partagent cette tâche avec des sous-traitants.

Comme le proposait le syndicat, six équipes assureront les services de réparation d'urgence des égouts, du réseau d'eau et de la voirie dans les 19 arrondissements. Du personnel travaillera dans les usines d'eau potable et au service de l'approvisionnement et des immeubles.

Le Conseil des services essentiels a également rendu hier une décision pour la Ville de Dorval, où les cols bleus déclencheront une grève générale illimitée samedi. Là aussi, le Conseil a jugé suffisante la liste fournie par le syndicat.

Les cols bleus devront assurer les travaux d'urgence liés aux égouts ainsi qu'au réseau d'eau et maintenir du personnel à l'usine d'eau potable. Ils maintiendront également le service d'entretien de la voirie, des immeubles incendiés et de véhicules essentiels.

La question de la collecte des déchets ne s'est pas posée puisque, à Dorval, ce travail est confié à des entrepreneurs privés.