Le projet résidentiel de luxe sur le terrain de l'ancien collège des prêtres sulpiciens, en plein flanc du mont Royal, est maintenant entre les mains de la ministre de la Culture, Christine St-Pierre. Après avoir pris connaissance des conclusions de l'Office de consultation publique de Montréal (OCPM), l'administration Tremblay se dit prête à imposer au promoteur des changements relativement à la hauteur et au nombre de bâtiments.

Selon nos informations, des discussions auraient déjà été entamées à Québec avec des fonctionnaires de la Commission sur les biens culturels pour revoir les maquettes du projet.

 

Le promoteur, Développement Cato, est prêt à revoir certaines hauteurs, mais il refuse de transformer des villas en un bâtiment unique.

D'autre part, la demande des Amis de la montagne d'imposer un moratoire de construction le temps de revoir tout le projet est rejetée définitivement par la Ville de Montréal.

«Nous croyons qu'il y a assez de règles, notamment le Plan, pour permettre le développement dans l'arrondissement historique et naturel, a expliqué à La Presse Helen Fotopulos, responsable du mont Royal au sein de l'équipe Tremblay. Il faut raffiner le projet, oui, faire le travail qui s'impose, oui, et on va le faire en collaboration avec le promoteur. Il faut aussi noter que l'OCPM a dit qu'il était acceptable d'envisager un projet résidentiel sur le site.»

Mme Fotopulos admet par ailleurs que la notion de «capacité limite» de construction, incluse dans le Plan de protection et de mise en valeur du mont Royal, n'est «pas claire» et qu'elle a intérêt à être mieux définie. De même que les balises entourant les négociations avec les grands propriétaires de la montagne. En ce sens, elle a donné pour mandat à la direction du Service de mise en valeur du territoire de la Ville de présenter des solutions. Le rapport de l'OCPM sera soumis au conseil municipal de Montréal, dont la prochaine séance est prévue le dernier lundi du mois d'août.