Une étude de la banque ING évalue les retombées économiques du Grand Prix du Canada à 74 millionsCAN. Un chiffre trop bas au goût de Tourisme Montréal, qui estime plutôt son impact à 100 millions.

L'étude de la banque néerlandaise ING, réalisée en collaboration avec la revue spécialisée britannique Formula Money et publiée en septembre dernier, compile les retombées économiques de chacun des 17 Grands Prix de Formule 1 en 2007. Le Grand Prix du Canada arrive au 11e rang au chapitre des retombées économiques, ex-aequo avec celui du Japon. Les retombées économiques du Grand Prix du Canada sont évaluées à 70 millionsUS (74 millionsCAN avec le taux de change de l'époque), comparativement à la moyenne de 89 millionsUS par Grand Prix. ING et Formula Money se targuent d'avoir réalisé la première étude indépendante sur les retombées économiques de la F1.

 

Selon l'étude ING-Formula Money, les divers ordres de gouvernement ont versé 20 millions pour la présentation du Grand Prix du Canada en 2007. En tenant compte des retombées économiques, ils ont obtenu un rendement de 350% sur leur investissement. Le rendement moyen des investissements publics en F1 est de 553%.

Encore plus?

Tourisme Montréal évalue que l'impact économique du Grand Prix du Canada est encore plus important. Selon l'organisme, les touristes dépensent près de 100 millions de dollars durant le week-end du Grand Prix. En 2008, le Grand Prix du Canada a attiré 319 000 spectateurs, dont 60% provenaient de l'extérieur de Montréal, 18% des États-Unis et 7% de l'Europe. «Il n'y a pas d'autre événement à Montréal qui attire autant de gens de l'extérieur», dit Jean Gosselin, vice-président en marketing sportif à la firme de relations publiques National.

Hier, Tourisme Montréal était incapable de préciser la méthodologie ayant mené à la conclusion des dépenses touristiques de 100 millions durant le Grand Prix du Canada.

Selon des sources au courant du dossier, tant la Ville de Montréal que les milieux d'affaires montréalais ont toujours considéré que les retombées économiques du Grand Prix étaient de 75 millions. Cette somme inclut les 30 millions de dollars dépensés par les spectateurs de l'extérieur du Québec et les membres des écuries de F1 durant leur séjour à Montréal.