À part celle sur l'attribution des compteurs d'eau, la Ville de Montréal a fait l'objet de cinq enquêtes.

Mai 2004

Le groupe Catania est sur la sellette pour une histoire de pots-de-vin dans l'arrondissement de Saint-Laurent. Un an plus tard, le directeur général de l'arrondissement, Robert Fortin, plaide lui aussi coupable. Il s'est fait payer un voyage en Italie de 6600$ par Paolo Catania. Dans la foulée, en septembre 2004, deux conseillers, Irving Grundman et René Dussault, plaident coupable à des accusations de corruption. Ils ont exigé une somme substantielle pour faciliter un changement de zonage afin d'ériger un complexe immobilier sur le boulevard Henri-Bourassa.

Octobre 2007

La Sûreté du Québec ouvre une enquête sur l'administration de l'ex-maire, Stéphane Harbour. Elle décide de se pencher plus particulièrement sur l'attribution d'un contrat à la firme Dessau pour un Centre communautaire intergénérationnel. La construction a coûté deux fois plus cher que prévu. À la suite des révélations publiées dans La Presse sur l'administration générale d'Outremont, et de factures extravagantes d'alcool, le maire Harbour remet sa démission.

Septembre 2008

Une enquête interne de quelques mois de l'administration municipale met au jour une fraude de 8 millions à la division des services informatiques (DSI) de la Ville de Montréal. Des irrégularités seraient en cause dans une douzaine de contrats avec 10 entreprises informatiques, petites et grandes. Le directeur général du service, Gilles Parent, est congédié. Quelques mois plus tard, le directeur adjoint du service, Joseph Hélal, est aussi congédié, même s'il n'y aurait pas eu de «connivence» entre les deux. Le dossier est toujours entre les mains de la SQ.

Octobre 2008

À la suite des révélations de La Presse sur la vente du Faubourg Contrecoeur par la SHDM, dans l'est de Montréal, au Groupe immobilier Catania, l'administration du maire Tremblay décide de suspendre toutes les transactions immobilières. Son directeur général, Martial Fillion, est démis de ses fonctions. Un mandat d'enquête est confié au vérificateur général de la Ville de Montréal, Michel Doyon, qui alerte la SQ quand il constate que des documents importants remis par des entrepreneurs à la SHDM ont été détruits. Dans ce dossier, l'Association provinciale des constructeurs d'habitations du Québec a entrepris des recours devant les tribunaux contre la gestion du programme Accès Condo par la Ville.

Juin 2009

La Presse révèle que la SQ a ouvert une enquête à la suite d'une plainte du maire Gérald Tremblay au sujet du contrat de rénovation de l'hôtel de ville de Montréal. Contrat de 10,6 millions, pour entre autres refaire la toiture. Un entrepreneur, Paul Sauvé, allègue qu'un membre de la mafia lui a demandé 40 000$, somme qui selon lui était destinée à deux élus du parti du maire Tremblay, Union Montréal. L'homme d'affaires affirme également qu'il a maille à partir avec le crime organisé depuis plusieurs mois.