D'ici deux ans, la place d'Armes ne sera bientôt plus un petit square entouré de rues et de stationnements pour taxis et autobus touristiques. Elle s'étendra pour occuper tout l'espace compris entre l'église Notre-Dame et les immeubles qui l'entourent, a appris La Presse.

«On donne de l'air à la Place d'Armes, résume le responsable du dossier au comité exécutif, André Lavallée. La place est devenue une sorte de miniparc au centre d'un espace qui est surtout occupé par des voitures. Maintenant, elle va se redéployer, mur à mur, jusqu'au pied de chaque immeuble.»

Selon un document présenté aux élus, que La Presse a obtenu, le pavé, disposé au sol, fera «disparaître toute hiérarchisation des fonctions de rue et trottoirs sur la place». Les voitures pourront toujours circuler, mais l'objectif est de donner plus d'espace aux piétons.

Un marquage au sol mettra en valeur les restes de la première église Notre-Dame ainsi que le puits Gadois, le premier puits artésien de Montréal. On protègera aussi les vieilles vespasiennes qui se trouvent sous le pavé. À l'origine, on souhaitait les rendre accessibles au public, mais cette idée a finalement été écartée, faute de budget.

Les arbres seront déracinés et remplacés par une variété qui projette moins d'ombre. On souhaite ainsi créer un «lieu propice à l'appropriation, à la tenue d'événements et de cérémonies», peut-on lire dans le document.

«La place d'Armes va devenir une grande chaussée ouverte qui pourra même être consacrée aux piétons à certaines périodes de l'année», a indiqué M. Lavallée.

Le projet qui a été soumis aux élus sera présenté à la population dès ce soir. La ministre de la Culture, Christine St-Pierre, devra donner son aval au plan pour que la refonte en règle commence.

Des travaux préliminaires sont en cours depuis la fin mai, mais le gros de la construction doit commencer en septembre. La première phase du projet - la préparation du site, la démolition du pavé et la transplantation des arbres - coûtera 1,5 million. Les travaux devraient prendre fin au printemps 2011.