Gérald Tremblay compte rester en poste malgré les scandales qui éclaboussent son administration. En entrevue à différents réseaux télévisés, hier, le maire s'est dit victime d'une «campagne de démolition» et d'un «déni de démocratie» après qu'un éditorial de La Presse eut réclamé sa démission.

«Je ne quitte pas, puis au contraire, je serai candidat à la prochaine élection, le 1er novembre 2009, a-t-il déclaré à Radio-Canada. C'est à moi de continuer à mériter la confiance des citoyens, et c'est ce que j'ai l'intention de faire en leur proposant des projets d'avenir pour la ville.»

Dans un éditorial publié hier, La Presse affirmait que le maire n'a plus la crédibilité nécessaire pour aspirer à un troisième mandat. Le journal souligne que son ancien bras droit Frank Zampino a séjourné sur le yacht de l'homme d'affaires Tony Accurso, qui codirige le consortium qui a décroché le lucratif contrat des compteurs d'eau. Il fait aussi valoir que son ancien chef de cabinet, Martial Fillion, a commis des irrégularités dans la vente du terrain du Faubourg Contrecoeur, selon un rapport de la firme Deloitte.

La Presse avait mis au jour des irrégularités dans ce dossier l'automne dernier, peu après que M. Fillion eut été suspendu de ses fonctions à la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM).

«Le journal La Presse, depuis quelques semaines, je dirais même depuis quelques mois, est en croisade contre la Ville de Montréal, contre les fonctionnaires, contre la direction, contre les élus et contre moi», a-t-il déclaré à TVA.

Malgré tout, Gérald Tremblay se dit prêt comme jamais à se battre pour sa réélection. Il met même le quotidien au défi de soutenir un autre candidat pour le remplacer.

À la défense de son DG

Même s'il ignorait l'existence de certains rapports d'enquête sur la SHDM, le maire assure qu'il dirige très bien son administration. À cet égard, il a défendu le directeur général de la Ville, Claude Léger, dont l'opposition réclame le départ.

M. Tremblay affirme qu'il n'a été informé du second rapport du vérificateur général sur la vente des terrains du Faubourg Contrecoeur à Construction Frank Catania et Associés que jeudi. Or, M. Léger avait le rapport en main depuis le 27 mars.

«Je pense que c'est facile, en rétrospective, de dire «on aurait bien dû faire tel ou tel geste», a indiqué M. Tremblay, qui s'est dit satisfait des explications de son directeur général. C'est moi qui insiste pour rendre toute l'information publique.»

Le maire a fait valoir qu'il a appris hier l'existence d'un nouveau rapport du vérificateur général sur la vente d'un terrain de Saint-Laurent à l'homme d'affaires Tony Accurso, et qu'il a promptement fait pression pour qu'il soit publié (voir autre texte).