Le chef de Vision Montréal, Benoit Labonté, a conclu le congrès 2009 de son parti, ce dimanche, en critiquant l'administration du maire Gérald Tremblay, et en promettant toute une série de décisions s'il est élu, dont la disparition de la Société d'habitation et de développement de Montréal (SHDM).

M. Labonté a dit que, pendant huit ans, l'administration Tremblay a géré la Ville «à la petite semaine, pour elle-même, et toujours en mode réaction».

«Pendant huit ans, Gérald Tremblay a géré Montréal sans plan de match, assis sur le banc, à regarder Québec et Vancouver se faire des passes et marquer des buts contre nous, alors qu'il était encore en train de lacer ses patins, a lancé M. Labonté. Je ne serai pas celui qui laissera un Cirque du soleil partir pour Québec, par manque de leadership et de vision. C'est fini le temps où Montréal se fait sortir en quatre matchs par Toronto, Québec et Vancouver !» M. Labonté estime que les Montréalais sont «déçus de voir les projets tomber les uns après les autres, de ne jamais démarrer ou d'être constamment reportés».

Il a aussi promis d'enterrer la SHDM et de «ramener ses actifs et ses activités à l'intérieur des services de la Ville».

Lors de ce congrès fréquenté par moins de 300 membres sur les 2000 de Vision Montréal, l'ex-ministre péquiste Louise Harel ainsi que David Hanna, professeur à. l'UQAM ont apporté leur soutien à l'idée de M. Labonté d'avoir l'exposition universelle à Montréal en 2020.

M. Hanna, professeur au Département d'études urbaines et touristiques, a expliqué, lors d'un atelier, que ce projet d'Expo 2020 n'a pas le même concept qu'Expo 67. «C'est beaucoup plus subtil, beaucoup plus moderne, beaucoup plus arrimé à la réalité d'aujourd'hui», a-t-il dit.

Le professeur a ajouté que contrairement à Expo 67, l'Expo 2020 aurait lieu dans la ville et non pas dans les îles. «Ce sera plus abordable, a-t-il dit. Par ailleurs, les pavillons seront permanents. Selon le concept de Benoit Labonté, cela va générer un grand nombre d'infrastructures locales.»