Le plan de protection et de mise en valeur du mont Royal devrait franchir une nouvelle étape, la semaine prochaine. Hier matin, Helen Fotopulos, responsable du mont Royal au comité exécutif de la Ville de Montréal, et Claude Corbo, président de la Table de concertation du mont Royal, ont annoncé l'adoption du texte par leur organisme respectif. Il sera donc soumis au conseil d'agglomération dans les prochains jours.

La municipalité travaillait depuis cinq ans sur ce projet. L'année dernière, elle avait entériné un premier texte, mais devant les protestations des associations et de l'Office de consultation publique de Montréal, la copie a dû être retravaillée. «C'est une belle journée pour le mont Royal! Nous venons de franchir une étape importante... Ce plan nous guidera dans les décisions futures à prendre concernant la montagne», garantit Helen Fotopulos.Comme dans la première version, le plan assure la protection des paysages, des vues, du milieu naturel - la biodiversité - et de l'architecture. En fait, il n'y a pas de grande révolution entre les deux programmes, mais des précisions sur les règles et les projets à venir. Par exemple, des espèces supplémentaires inscrites sur la liste des végétaux interdits sur le mont, la mise en valeur du réseau cycliste, la bonification des horaires d'autobus, la fermeture de la chaussée gauche du chemin de Remembrance ou encore la création d'un parc sur le troisième sommet.

Cette deuxième mouture est née du consensus trouvé à la Table de concertation du mont Royal. L'assemblée, qui regroupe plusieurs acteurs de la vie de la montagne (institutionnels, associatifs, élus), va d'ailleurs voir son existence pérennisée, la semaine prochaine. «Notre rôle sera de surveiller et de commenter la bonne application ou non du plan de protection. Nous serons aussi un forum de réflexion qui pourra se saisir de certains dossiers», explique le président Claude Corbo.

Pour Les Amis de la montagne, une des associations protagonistes des discussions, ce projet est un pas de plus en faveur de la protection du célèbre lieu, mais reconnaît qu'il reste du travail à faire. «Cent cinquante mesures ont été définies. Le plan d'action, qui est toujours en concertation, doit encore définir les priorités, le temps et les moyens accordés. Nous pourrons alors travailler efficacement», confie Sylvie Guilbault, directrice générale de l'association.

Le plan de protection et de mise en valeur du mont Royal connaîtra sa première épreuve avec le projet résidentiel Marianopolis, qui soulève, en ce moment, des inquiétudes.