Même si LaSalle a mis fin ces dernières semaines à deux taxes locales sur trois entrées en vigueur en 2007, l'arrondissement devra quand même sabrer ses dépenses à la demande de la ville centre. Du coup, la mairesse Manon Barbe dit que son administration réclame toujours une hausse de sa dotation.

En 2007, LaSalle avait décidé d'imposer une taxe à trois volets car on traînait un manque à gagner depuis la fusion en 2001, sa dotation ayant été calculée sur des dépenses de 84 millions au lieu de 86 millions, dit Mme Barbe. Comme LaSalle ne voulait pas toucher à ses réserves «pour payer l'épicerie», la taxe a permis de lever des impôts totaux de 8,15 millions.

 

Environ 6 millions étaient dédiés aux prestations de services (augmentation des coûts du déneigement, collecte des ordures, etc.), 1,5 million pour aux infrastructures (rues), et 650 000$ pour à l'entretien des bâtiments. L'hiver dernier, la ville centre ayant retourné plus d'un million à LaSalle, la mairesse a décidé d'alléger le fardeau fiscal de ses contribuables. Elle prévoit même réduire la taxe qui rapporte 6 millions, mais ne sait pas encore dans quelle mesure.

«Notre budget était déjà fait quand on a reçu le million de la ville centre, alors, oui, on a perdu la partielle sur la hausse des taxes, mais, en janvier, j'ai dit qu'on avait investi massivement dans les infrastructures, 35,5 millions en trois ans, un record, et que donc, en 2010, les contribuables lasallois auront une baisse de taxes.»

Toutefois, le maire Gérald Tremblay vient de demander à chaque arrondissement de faire un effort pour permette de retrancher un total de 20 millions dans les dotations des arrondissements. LaSalle regrette-t-elle du coup d'avoir retiré les deux taxes? Est-ce une mesure que la mairesse a décrété à cause des prochaines élections?

Mme Barbe s'en défend et explique que ces taxes locales sont dédiées et que son administration ne peut en utiliser l'argent pour autre chose que ce pour quoi elles ont été créées.

«Montréal ne nous a pas encore prêté de l'argent, dit-elle. On a déjà demandé de revoir notre dotation à la hausse. Je ne sais pas où je vais couper. Pour moi, c'est mission impossible. Notre dégraissage a déjà été fait quand on était une ville. À l'impossible, nul n'est tenu.»

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