Le dossier du bris récent des conduites d'aqueduc à Montréal se retrouvera vraisemblablement sur la table du gouvernement fédéral prochainement.

Le maire de Montréal Gérald Tremblay a indiqué mardi qu'il rencontrera de nouveau les maires des autres grandes villes canadiennes, jeudi à Ottawa, pour traiter justement du dossier des infrastructures municipales.

Les maires comptent bien porter leurs revendications au ministre responsable du dossier des infrastructures, John Baird, a fait savoir le maire Tremblay.

Les grandes villes demandent depuis sept ans au gouvernement fédéral de réinvestir plus généreusement et plus rapidement dans l'ensemble des infrastructures des municipalités, qu'il s'agisse de la canalisation, du logement social, des arénas, du parc immobilier ou autres.

Cette rencontre des maires des grandes villes, où il sera question de l'état des infrastructures, tombe on ne peut mieux, après 11 bris de conduites d'aqueduc ces derniers jours à Montréal, ce qui a causé plusieurs inondations, sans compter les ennuis pour la circulation automobile.

De plus, une vague de froid intense doit sévir sur l'ensemble du Québec, mercredi, jeudi et vendredi, ce qui risque de causer d'autres bris de ces vieilles conduites.

Devant l'imminence de cette vague de froid intense, le maire Tremblay affirme que le service des travaux publics est prêt. «Heureusement qu'on a une équipe dédiée de cols bleus qui fait un travail remarquable. On a déjà eu 11 ruptures de conduites. On est prêt à faire face à des ruptures qu'on ne souhaite pas, mais si jamais ça arrivait, notre responsabilité, dans un premier temps, c'est de colmater les brèches dans le réseau et, deuxièmement, de continuer à investir les sommes que nous nous sommes engagés à investir: 10 milliards $ au cours des 20 prochaines années.»

Mais Montréal, comme les autres grandes villes, a bien l'intention de revenir à la charge pour presser le gouvernement fédéral. «Le contexte économique démontre hors de tout doute qu'on doit accélérer les investissements, donc au niveau des infrastructures dans le sens large du terme, pas juste le réseau routier et le réseau d'aqueduc, mais également le logement social, le parc immobilier, nos parcs, nos bibliothèques, nos arénas. Nos gouvernements sont très sensibles à des investissements additionnels, alors on continue nos représentations», a dit le maire.

Les villes ont déjà obtenu de l'argent du gouvernement fédéral, qui leur a versé une partie de la taxe sur l'essence, et les gouvernements provinciaux ont aussi fait leur part pour que ces infrastructures municipales puissent être rénovées. Mais ces sommes ne suffisent plus. «On en fait déjà beaucoup et on veut tenter d'en faire davantage», a résumé le maire de Montréal.