Le téléphone cellulaire de Natasha Cournoyer aurait été utilisé à une reprise après sa disparition. La police de Laval et des collègues de travail de la disparue amorcent ce matin des recherches dans un secteur où le signal de l'appareil aurait été entendu.

Un deuxième poste de commandement a donc été érigé dans le stationnement d'un supermarché à l'angle du boulevard Concorde et de la rue J-J Joubert dans le quartier Duvernay.

Environ 40 agents du Service correctionnel du Canada participent bénévolement aux recherches pour retrouver leur collègue. Ils accompagneront les policiers et les enquêteurs de Laval, de même que des membres de l'escouade canine. Ils fouilleront un important quadrilatère des quartiers Chomedey et Duvernay, notamment dans les cours des commerces, des propriétés et à l'intérieur des cabanons.

Un autre poste de commandement est toujours en place à la Place Laval, à l'angle du boulevard Saint-Martin et de la rue Grenoble (Chomedey), où se trouve l'édifice dans lequel travaille Mme Cournoyer.

Des caméras de sécurité perchées autour de l'établissement des Services correctionnels ont filmé la femme de 37 ans à sa sortie du bâtiment jeudi soir. Elle a disparu avant d'être montée à bord de son véhicule garé à l'extrémité du stationnement.

La police de Laval croit toujours que la vie de la jeune femme est en danger, même si toutes les hypothèses demeurent plausibles. «Enlèvement? Suicide? Fuite? Tout est envisagé», résume l'agente Nathalie Lorrain.

La police de Laval n'a encore aucun indice sérieux sous la main.

La Presse a accompagné ce midi l'équipe du maître-chien, qui ratissait un petit boisé dense, niché entre une entreprise et un quartier résidentiel de Chomedey.

Les policiers Martin Brisson, Sébastien Rheault et Martin Vaillancourt du groupe d'intervention du Service correctionnel du Canada n'ont rien trouvé après environ une heure de recherches.

De retour au poste de commandement du boulevard Concorde, l'ami de coeur de la disparue enfilait les entrevues à la chaîne pour la troisième journée consécutive. Les traits tirés, le visage long, il semblait fatigué par le marathon médiatique auquel il s'adonne avec acharnement. Son objectif : s'assurer que les projecteurs demeurent braqués sur la disparition de sa conjointe.

Pour dissiper les soupçons à son endroit et focaliser l'attention médiatique sur les recherches pour retrouver sa conjointe, Michel Trottier se soumettra demain matin au polygraphe. Le jeune homme dit n'avoir rien à cacher et est disposé à tout mettre en oeuvre pour retrouver sa blonde. Il dit recevoir beaucoup d'informations du public et assure vouloir collaborer avec les autorités. Selon lui, sa conjointe n'a pas d'ennemis et n'entretient aucune mauvaise fréquentation. Penchant pour la thèse de l'enlèvement, il implore le ou les responsables de ce rapt de faire preuve d'humanité et exhorte sa conjointe à garder courage.

 Mardi soir, deux jours avant sa disparition, Mme Cournoyer prenait part à un événement organisé dans les bureaux du Service correctionnel du Canada. Son travail de chargée des communications consistait à organiser des activités pour les employés et concevoir le journal interne. Même si elle se rendait occasionnellement dans des prisons afin de rencontrer des employés, elle n'avait pas d'interactions avec les détenus, a assuré hier sa patronne.

Le service de la police invite la population à composer le 450-662-4636 pour faire part de découvertes inhabituelles dans ce dossier. Des photos de la femme de 52 kilos aux cheveux blonds et aux yeux bleus sont affichées un peu partout dans le secteur.

Avec La Presse Canadienne