Une septième accusation de meurtre prémédité a été déposée, mercredi, contre le présumé tueur en série du village gai de Toronto.

Bruce McArthur a comparu par visioconférence, mercredi matin. La Couronne a alors déposé une nouvelle accusation de meurtre au premier degré, liée à la mort d'Abdulbasir Faizi. Selon des documents judiciaires, la police croit que l'accusé a tué M. Faizi autour du 29 décembre 2010, à Toronto.

Le paysagiste de 66 ans était déjà accusé du meurtre prémédité de six hommes ayant des liens avec la communauté LGBTQ de Toronto.

L'enquêteur Hank Idsinga a par ailleurs révélé que la police réexaminait actuellement 15 affaires non élucidées remontant jusqu'à 1975. Les enquêteurs veulent aussi procéder à des fouilles, à compter du mois prochain, dans 75 propriétés liées à l'accusé. Depuis l'arrestation de Bruce McArthur, en janvier, les policiers ont retrouvé les restes de sept personnes dans des bacs à fleurs sur une propriété de Toronto où l'accusé avait effectué des travaux et où il entreposait du matériel de paysagiste.

La police avait jusqu'ici relié ces restes à trois des victimes présumées, mais elle a annoncé mercredi qu'elle avait pu relier des restes à trois autres victimes. Le sergent Idsinga a indiqué qu'on n'avait pas encore retrouvé les restes d'une septième victime présumée, Majeed Kayhan.

M. McArthur doit comparaître à nouveau dans deux semaines, le 25 avril.

L'accusé avait été arrêté en janvier et accusé du meurtre prémédité d'Andrew Kinsman et de Selim Esen, qui avaient disparu du quartier gai de Toronto en 2017. Plus tard en janvier, il a été accusé du meurtre de Majeed Kayhan, Soroush Mahmudi et Dean Lisowick. Puis, en février, la Couronne l'accusait formellement du meurtre d'une sixième victime, Skandaraj Navaratnam.

En plus des enquêtes sur les meurtres et les restes humains, la police de Toronto a annoncé en mars l'ouverture d'une enquête interne après la découverte d'informations «préoccupantes» dans cette affaire - notamment le fait que M. McArthur avait déjà été rencontré par des enquêteurs.

La commission de police de Toronto a aussi approuvé la tenue d'une enquête externe, demandée par le maire John Tory, qui se penchera sur la façon dont le Service de police a traité les nombreux cas de disparitions dans le village gai de la métropole.