Au procès portant sur le déraillement de train mortel de Lac-Mégantic, le jury a demandé au juge des précisions sur ses directives, montrant ainsi qu'il tente de bien saisir le concept d'« écart marqué » entre le comportement des accusés la veille du drame et celui d'une personne raisonnable.

Vers 10h vendredi, au neuvième jour des délibérations dans ce procès criminel, le jury a fait parvenir une note au juge.

Il lui a demandé de fournir des précisions, afin de lui permettre de juger des écarts - s'il y a lieu - entre les actions, gestes et décisions qui ont été prises par les trois accusés par rapport aux actions, gestes et décisions que d'autres employés, occupant les mêmes fonctions, auraient prises s'ils avaient été placés dans les mêmes circonstances.

Ce concept d'« écart marqué » est essentiel à l'infraction de négligence criminelle, dont les trois hommes sont accusés.

Le juge va d'abord discuter avec les avocats des deux côtés - ceux de la Couronne et ceux de la défense - des explications à fournir au jury sur cette demande.

Les trois accusés dans cette affaire - le chef de train Thomas Harding, le contrôleur ferroviaire Richard Labrie et le directeur des opérations de la Montreal Maine and Atlantic (MMA) au Québec, Jean Demaître - ont plaidé non coupables aux accusations de négligence criminelle causant la mort qui ont été portées contre eux.

Celles-ci ont été déposées après qu'un train de 72 wagons de pétrole brut eut déraillé le 6 juillet 2013, au petit matin. Il a explosé et enflammé le centre-ville de Lac-Mégantic, tuant 47 personnes sur son passage.

Les 12 jurés ont commencé à discuter des possibilités de verdicts le 11 janvier.