L'ex-entraîneur de ski Bertrand Charest ne sera pas remis en liberté pendant les procédures d'appel de son verdict. La Cour d'appel du Québec a rejeté la demande de l'homme de 52 ans reconnu coupable d'avoir agressé sexuellement neuf jeunes athlètes dans les années 1990 et condamné à une peine de 12 ans de prison au début du mois.

L'appel de Bertrand Charest «semble voué à l'échec», tranche le juge de la Cour d'appel Martin Vauclair dans sa décision. «L'appelant n'a pas démontré de manière prépondérante le sérieux de ses moyens d'appel d'une manière qui permet d'envisager un impact important sur les condamnations et sur la peine légitime qu'il doit purger», soutient le juge Vauclair.

Bertrand Charest a été reconnu de 37 chefs d'infractions sexuelles à l'égard de jeunes filles âgées entre 12 et 18 ans. Dans son appel, l'ex-entraîneur de ski s'attaque en particulier au chef le plus grave, celui d'agression sexuelle causant lésion. Il a reçu la moitié de sa peine de douze ans pour avoir forcé une adolescente à se faire avorter. 

Or, note le juge Vauclair, Bertrand Charest n'a pas eu qu'un seul verdict, mais bien 37 verdicts.  «Aucun des moyens, à la vue du dossier sur mise en liberté, ne touche l'ensemble des verdicts. [...] Tout indique que plusieurs infractions demeureront bien fondées en fait et en droit, de sorte qu'il doit purger une peine légitime pour celles-ci», ajoute-t-il. 

En tenant compte du temps passé en détention préventive en attente de son procès, Bertrand Charest doit toujours purger 7 ans et 10 mois sur sa peine de douze ans. Il n'a encore fait appel de la peine.