L'employé d'une entreprise de construction montréalaise a plaidé coupable mardi à une accusation de truquage des offres de trois projets de construction de copropriétés dans la métropole. Houmam Al Nashar s'en tire néanmoins sans casier judiciaire, avec une absolution inconditionnelle, à la suite d'une suggestion commune entérinée par le juge Daniel Royer.

Entre mars 2004 et juin 2005, Houmam Al Nashar a travaillé comme estimateur pour l'entreprise Les Industries Garanties. Il était responsable d'envoyer les soumissions pour les projets commerciaux, institutionnelles et résidentiels, dont projets de construction d'envergure: le Faubourg St-Laurent Phase I, Le Roc Fleuri et la Tour Saint-Antoine, à Montréal.

Il reconnaît pendant cette période avoir pris part à trois accords avec des représentants d'autres entreprises concurrentes pour partager des contrats de ventilation. Ces contrats de millions de dollars touchaient ces trois projets de construction. Selon le résumé des faits, Houmam Al Nashar recevait ses ordres de ses supérieurs.

Houmam Al Nashar témoignera la semaine prochaine pour la Couronne lors du procès pour truquage des offres de son ancien employeur. Sa collaboration avec la poursuite et son plaidoyer ont d'ailleurs été pris en compte dans l'imposition de son absolution inconditionnelle.

Trois entreprises et une personne, Roch Raby, ont déjà plaidé coupable pour leur implication dans ce stratagème de truquage des offres en en vertu de la Loi sur la concurrence.