Michel Cadotte, ce Montréalais accusé d'avoir tué sa conjointe malade dans un CHSLD de Montréal, le 20 février dernier, espère retrouver sa liberté en attendant son procès.

Une requête en ce sens a été déposée au dossier par son avocate, Elfriede Duclervil, mercredi. Dans le document, on allègue que les événements ayant mené aux accusations découlent d'une demande médicale d'aide à mourir qui avait été refusée à Jocelyne Lizotte. Souffrant d'Alzheimer, celle-ci avait manifesté son désir de mourir plutôt que d'être hébergée dans un CHSLD. On allègue dans la requête sa piètre qualité de vie, et des plaintes qui avaient été faites au sujet des soins qui lui étaient prodigués. Ces plaintes dataient d'avant novembre 2013, alors qu'elle était hospitalisée à l'établissement Royal-Victoria. Il y en a eu d'autres qui ont débuté en janvier 2014, alors qu'elle se retrouvait au Pavillon Émilie-Gamelin, du CSSS Jeanne-Mance. C'est là qu'elle est morte, en février dernier. M. Cadotte avait fait allusion à son geste sur Facebook, ce fameux jour, et mentionné qu'il attendait la police.

Plus lui-même

Dans la requête, on soutient que M. Cadotte n'était plus lui-même et souffrait de dépression au moment des faits qui lui sont reprochés.

S'il est remis en liberté, l'homme de 56 ans irait demeurer chez sa soeur, qui est disposée à l'accompagner et le soutenir tout au long du processus judiciaire. On mentionne que M. Cadotte a le soutien de sa famille, de même que celle de sa conjointe décédée, ainsi que le support public. On signale également dans la requête que M. Cadotte a des problèmes de santé physiques et psychologiques qui nécessitent des soins difficilement accessibles en détention. Cette requête devrait être entendue par un juge de la Cour supérieure, à une date qui reste à déterminer.