Michel Cadotte, cet homme de 55 ans accusé d'avoir tué sa conjointe souffrant d'Alzheimer, dans un CHSLD, en février dernier, subira son enquête préliminaire en juillet. Mais d'ici là, il fera une demande de remise en liberté.

« Oui, M. Cadotte va le demander. Ça va se faire éventuellement, avant l'enquête préliminaire. On attendait que son état s'améliore. Il y a des critères à respecter, le fardeau incombe à la défense, il faut donner des garanties », a fait valoir son avocate, Elfriede Duclervil, mercredi matin, après une courte audience en Cour du Québec.

Pendant cette audience, les parties ont fixé une date pour l'enquête préliminaire de M. Cadotte. La procureure de la Couronne, Me Geneviève Langlois, compte présenter cinq témoins, dont deux ou trois médecins. La victime alléguée, Jocelyne Lizotte, souffrait d'Alzheimer à un stade avancé. Elle était hébergée au CHSLD Émilie-Gamelin depuis janvier 2014. Elle a été trouvée morte en début d'après-midi, le 20 février dernier. Son conjoint, Michel Cadotte, a été arrêté sur les lieux. Il avait posté un message sur Facebook à 12h56, disant ceci : « J'ai craquer persone m'a demander coment je vais mes la vous le savez j'ai consenti à sa demande aide à mourir j attent le policier. »

Le lendemain, M. Cadotte a été accusé de meurtre au deuxième degré et il est détenu depuis. Il a l'appui de sa famille, de même que celle de la victime. Mercredi, trois membres issus des deux familles ont assisté à l'audience. « Ils ne font qu'une famille », a illustré Me Duclervil.

Il est à noter que la victime alléguée avait pris soin de sa mère atteinte d'Alzheimer, avant de souffrir elle aussi de cette maladie dégénérative. Elle n'avait pas réussi à obtenir l'aide à mourir. Selon des gens dans l'entourage du couple, M. Cadotte s'est bien occupé de sa conjointe. Il n'a pas pu assister aux funérailles de Mme Lizotte, qui ont eu lieu environ deux semaines après sa mort.