Glen Crossley, accusé de l'homicide involontaire d'un homme de 70 ans, peut retrouver sa liberté, moyennant le dépôt de 10 000 $ et la promesse de respecter des conditions, dont celle de ne pas consommer d'alcool ni aller dans les endroits où ils en servent.

M. Crossley est maintenant âgé de 46 ans. Alors qu'il avait 19 ans, il avait heurté à mort le champion nageur Victor Davis, en novembre 1989, au sortir d'une brasserie de Sainte-Anne-de-Bellevue. Il avait poursuivi son chemin sans s'arrêter. Au terme de son procès, il avait été déclaré coupable de délit de fuite causant la mort et avait écopé dix mois de prison.

Me Gilbert Frigon, qui le représente dans la présente affaire, ne croit pas que cette condamnation a influencé la décision de la Couronne d'accepter sa remise en liberté moyennant des conditions. « La condamnation a eu lieu il y a plus de 25 ans. Il a fait son temps à l'époque », a-t-il dit.

Selon Me Frigon, son client est sans travail depuis quelque temps, car il a été hospitalisé à deux reprises pour des ennuis de santé.

Parmi les conditions, l'homme ne doit pas communiquer avec une dizaine de personnes, qui sont des témoins potentiels dans le dossier d'homicide involontaire.

La victime dans cette affaire, Albert Arsenault, était un homme avantageusement connu dans son quartier de LaSalle, selon sa famille. Il avait longtemps tenu une station-service. Depuis sa retraite, il s'investissait dans le bénévolat, et rendait beaucoup de services dans sa communauté, selon son épouse, Lise Hurtubise, et leur fille Rachel Arsenault.

Albert Arsenault, un homme actif et en santé, est mort le 18 septembre dernier, de s'être fracassé le crâne en tombant dans le bar Station 77, à LaSalle. Au départ, l'affaire a été traitée comme un accident ou possiblement un malaise. Il semble que des témoins auraient été incités à se taire au début. La famille du défunt a fait pression pour qu'il y ait enquête. Des langues se seraient déliées. La victime ne serait pas tombée toute seule et pourrait avoir été poussée.

Mis au courant qu'il serait arrêté en lien avec cette affaire, M. Crossley s'est livré à la police.

Il reviendra devant le tribunal le 30 mars, pour la suite des procédures.