Alfredo José, 52 ans, est accusé d'agressions sexuelles graves à l'endroit de deux femmes qui lui reprochent de leur avoir transmis le virus du sida. Elles soutiennent qu'il ne leur a jamais dit qu'il avait la maladie quand il a eu des relations sexuelles avec elles.

Bien que les accusations aient été déposées en mars dernier, ce n'est que la semaine dernière que M. José a été arrêté. Il a comparu au palais de justice de Montréal et a été remis en liberté en attendant la suite des procédures.

Chose surprenante, c'est une des deux victimes alléguées qui a vu, tout à fait par hasard, dit-elle, le camion de son ex-amoureux stationné dans la rue Saint-André, près d'un club, un après-midi de la semaine dernière.

« Je savais qu'il était recherché. J'ai appelé les policiers, et je me suis obstinée avec eux, parce qu'ils disaient qu'il n'y avait rien contre lui », a dit celle que nous appellerons Laurie, pour protéger son identité. Les policiers se sont finalement rendu compte qu'elle disait vrai.

Manuel Couture, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), a confirmé que M. José a été arrêté et accusé le 25 mai dernier, pour des agressions sexuelles graves envers deux plaignantes.

M. Couture a signalé qu'il pourrait y avoir d'autres victimes. Si tel est le cas, celles-ci devraient se présenter à leur poste de quartier pour porter plainte, dit-il.

SURPRENANTE DÉCOUVERTE

Pour sa part, Laurie travaillait dans une station-service en 2013 quand M. José est venu comme client. Il l'a courtisée, et elle s'est laissée séduire, dit-elle. Elle est sortie environ deux ans avec lui.

En avril 2015, sur les conseils d'une ex-petite amie de M. José qui avait le VIH, elle est allée consulter un médecin, raconte-t-elle. Elle a appris qu'elle était porteuse du VIH.

« Je n'ai pas de symptômes, mais je dois prendre des médicaments, et je devrai en prendre toute ma vie », raconte Laurie, âgée maintenant de 39 ans. Elle est persuadée que M. José savait depuis longtemps qu'il était malade et qu'il n'avait rien dit.

« Il avait des plaques sur le corps, mais il me disait que c'était un problème de peau. Il ne voulait jamais aller chez le médecin », dit-elle.

Aux greffes du palais de justice de Montréal, on a indiqué que M. José doit revenir devant le tribunal en novembre prochain pour la suite des procédures.