En début d'après-midi, mercredi, le jury a conclu qu'Idelson Guerrier est non responsable criminellement de deux meurtres et deux tentatives, survenus à l'hôpital Notre-Dame, en juin 2012. Le jury a rendu son verdict au cinquième jour de ses délibérations.

Idelson Guerrier, 35 ans, sera envoyé à l'Institut Philippe-Pinel pour y être traité. Au bout de trois mois, son dossier sera évalué par la Commission d'examen des troubles mentaux, qui décidera ce qu'il convient de faire avec M. Guerrier. 

Selon deux psychiatres qui ont témoigné au procès, l'homme souffrait de schizophrénie paranoïde au moment des faits. Me François Bérichon, qui représentait l'accusé, est d'avis qu'il a besoin de soins, encore aujourd'hui. «Il est paranoïaque», a-t-il dit, avant d'ajouter qu'il risquait fort de se désorganiser, s'il était remis en liberté.

M. Guerrier avait été hospitalisé en psychiatrie à l'hôpital Notre-Dame le soir du 13 juin 2012, parce qu'il se sentait épié et avait peur. Pendant les dix jours suivants, il a étouffé deux patients et tenté de tuer deux femmes dans le secteur où il était. Il avait été arrêté le 22 juin, et au terme de l'enquête, avait été accusé de deux meurtres et deux tentatives de meurtre.

Au procès, M. Guerrier a dit qu'il ne se souvenait pas avoir commis les gestes qu'on lui reprochait, mais avait convenu que ça se pouvait.

Les victimes

• Gaétan Sénécal, 69 ans, est mort étouffé dans sa chambre, le 16 juin 2012.

• Claude Courtemanche, 77 ans, a été étouffé dans sa chambre, le 21 juin 2012.

• Eytyxia Tsidanoulis a été attaquée dans sa chambre le 16 juin 2012.

• Iolanda Bertocchi, 61 ans, a été attaquée dans son lit par Guerrier, tôt le matin du 22 juin 2012. La police a été prévenue après cet incident.