Un juge du Nouveau-Brunswick a rejeté mercredi la demande de libération sous caution de Dennis Oland en attendant l'appel de sa condamnation pour le meurtre non prémédité de son père.

La semaine dernière, Dennis Oland a écopé d'une peine de prison à vie, sans possibilité de libération conditionnelle avant dix ans, en lien avec la mort de son père, Richard Oland, en 2011.

Le juge Marc Richard a déclaré devant une salle d'audience remplie que la libération de Dennis Oland «minerait la confiance du public envers l'administration de la justice criminelle».

Il y a seulement 21 cas au Canada où des meurtriers inculpés ont pu bénéficier d'une libération sous caution en attendant un appel - et ce n'est d'ailleurs jamais arrivé au Nouveau-Brunswick.

Vêtu du même habit brun et de la chemise bleue qu'il portait en cour la dernière fois, Dennis Oland est resté impassible alors que ses proches pleuraient et s'enlaçaient.

La mère de Dennis Oland, Connie, a affirmé dans un communiqué conjoint avec sa bru, Lisa, que la décision du juge était «difficile à accepter».

«Nous savons que Dennis a été faussement condamné et nous croyons que notre appel permettra de faire triompher la justice», ont-elles déclaré dans la lettre transmise par l'avocat de la famille, Bill Teed.

«Nous continuerons notre longue bataille judiciaire en utilisant toute option pour prouver l'innocence de Dennis. Nous n'arrêterons pas jusqu'à ce qu'il soit à la maison, et que le meurtrier de Dick (Richard) soit retrouvé», ont-elles ajouté.

L'avocat de la défense Alan Gold avait plaidé la semaine dernière que son client était prêt à respecter toutes les conditions et que la mère et l'oncle de Dennis Oland pourraient déposer une caution de 400 000 $.

La Couronne faisait valoir qu'il n'était pas d'intérêt public de libérer un meurtrier dans la communauté sauf pour des circonstances exceptionnelles.