Conseiller, recherchiste, consultant: Gerald Donohue a occupé plusieurs fonctions auprès de son bon ami, le sénateur Mike Duffy.

Le juge Charles Vaillancourt, de la Cour de l'Ontario, devra plus tard déterminer si ces différentes tâches peuvent être accomplies aux frais des contribuables.

Duffy a plaidé non coupable à 31 chefs d'accusation de fraude, de corruption et d'abus de confiance. Huit de ces chefs d'accusation sont liés à des contrats de services accordés à M. Donohue, qui totalisent 65 000 $. De cette somme, M. Donohue a versé, à la demande de Duffy, environ 40 000 $ à d'autres fournisseurs, dont un rédacteur de discours et une maquilleuse professionnelle.

Au deuxième jour de son contre-interrogatoire, mercredi, l'avocat de la défense du sénateur s'est affairé à démontrer que la vaste expérience de M. Donohue - 40 ans - lui permettait de jouer le rôle de consultant, et qu'il a effectivement accompli des tâches qui étaient liés à la fonction de sénateur.

Plus tôt au procès, la Couronne avait plaidé que M. Donohue ne possédait pas les qualifications requises pour être un consultant et qu'il n'avait pu fournir les services pour lesquels on le payait.

M. Donohue avait déjà été représentant syndical régional avant de devenir directeur des ressources humaines à la station d'Ottawa du réseau de télévision CTV.

En tout, M. Donohue estime qu'il passait 100 heures par année au téléphone avec Duffy, et 50 heures de plus à effectuer des recherches pour ces conversations.

Le témoignage de M. Donohue doit reprendre vendredi après-midi.