La jeune fille que Luc Bergeron venait de rencontrer par le biais d'un réseau de rencontres était beaucoup plus jeune que ce qu'elle prétendait. Cela n'a pas empêché le quadragénaire d'avoir des relations sexuelles avec la petite, qui avait seulement 10 ans.

Pour ces crimes, Bergeron, 48 ans, a pris le chemin de la prison, vendredi. Le juge Jean-Pierre Boyer l'a condamné à une peine de sept mois, au terme de laquelle il sera soumis à une probation de trois ans. L'homme a plaidé coupable à deux accusations de contacts sexuels et une d'incitation à contacts sexuels.

Ceux-ci sont survenus entre le 10 et le 17 juillet 2009. Bergeron, un homme plutôt solitaire qui exerce le métier de concierge à Sherbrooke, a eu recours à un réseau de rencontres téléphonique pour rencontrer une femme. C'est de cette façon qu'il s'est entretenu avec la victime. Celle-ci l'a invité à venir la voir. 

Bergeron est arrivé en fin de soirée le 9 juillet chez la victime, qui est venue le rejoindre dans la cour arrière de sa résidence. La jeune fille lui aurait demandé d'aller à l'hôtel, ce que Bergeron a refusé. Ils se sont embrassés, et ont eu des rapports sexuels complets sur la pelouse.

Ils se sont parlé à quelques reprises dans les jours suivants. La jeune fille aurait tenté de soutirer de l'argent à Bergeron.

Deuxième rencontre

Le 17 juillet, l'homme est revenu à Montréal pour rencontrer la jeune fille de nouveau. Ils sont allés dans un restaurant, et après, ils se sont livrés à des activités sexuelles dans la voiture. Voyant cela, des témoins ont alerté la police. 

Bergeron a été arrêté et accusé. Il a passé 21 jours en prison, avant d'être libéré sous caution, en 2009. Un rapport avant sentence établi à son sujet fait ressortir le besoin de traitements au plan psychosocial et d'intervention en délinquance sexuelle. Bergeron reconnaît ses torts, regrette, et son risque de récidive paraît faible. Il n'avait aucun antécédent judiciaire à venir jusqu'à présent. 

Me Mia Manocchio, qui défendait l'accusé, a signalé que M. Bergeron avait été membre d'un groupe religieux pendant 17 ans, et que cela avait contribué à son isolement social. L'avocate proposait une peine de six mois, tandis que la procureure de la Couronne, Me Roxanne Laporte, demandait deux ans moins un jour de prison. Le juge a évalué et tranché. 

Me Laporte estime qu'il s'agit d'une sentence extrêmement clémente compte tenu de la gravité des faits. «On va voir la suite des choses», a-t-elle dit.