Cedrik Truchon, 22 ans, étudiant en médecine dentaire, roulait plus vite que deux fois la limite permise dans son auto sport, quand il a percuté une voiture sur le chemin Queen-Mary, dans la nuit du 11 juin 2011.

La semaine dernière, celui qui exerce maintenant la profession de dentiste, a été condamné à 12 mois de prison pour cette conduite dangereuse qui a causé la mort de Patricia Villeneuve. La femme de 22 ans se trouvait au volant de la Honda que M. Truchon a frappée cette nuit-là, avec sa Nissan 350Z. Il a écopé de huit autre mois, à purger de façon concurrente cependant, pour les blessures causées à Maude Desjardins-Boisjoli, 23 ans, qui était passagère dans la Honda.

Le juge Yvan Poulin a également prononcé une interdiction de conduire de quatre ans à l'égard du chauffard.

Pas longtemps

M. Truchon n'est pas resté longtemps en détention. Son avocat, Me Marc-Antoine Carette, a fait appel le jour même, et a obtenu sans peine la libération de son client en attendant la suite des procédures. Me David Landry, de la Couronne, ne s'y est pas objecté. M. Truchon en appelait déjà du verdict de culpabilité, rendu l'automne dernier.

Mardi, en Cour d'appel, M. Truchon a également obtenu la permission de récupérer son permis de conduire en attendant l'issue de son appel.

Beaucoup trop vite

La nuit fatidique, une femme qui se trouvait sur le chemin Queen-Mary a vu filer la Nissan et a été surprise de sa grande vitesse pour l'endroit. Peu après, elle a entendu un gros «boum». La collision venait de se produire.

Les expertises démontrent que M. Truchon roulait au moins à 97 km/h dans cette zone de 50. Il a vu la Honda devant lui, qui circulait dans le même sens. La Honda a actionné ses clignotants et a commencé à se ranger sur le côté droit. M. Truchon a maintenu sa vitesse, a empiété sur la ligne médiane et l'a chevauchée pendant un moment, pour continuer. Mais voilà, la Honda a effectué un virage en U et a été percutée par la Nissan sport.

M. Truchon, tout comme la victime, Mme Villeneuve, travaillait dans un restaurant, au moment des événements. Ils rentraient du travail.

Le juge Poulin a noté que la victime, Mme Villeneuve, avait un taux d'alcoolémie qui dépassait la limite (100 mg alors que la limite est de 80.) M. Truchon avait pris deux bières dans sa soirée et n'était pas ivre.

Il appert que la Honda s'est rangée sur le côté parce que les jeunes femmes cherchaient leur chemin pour se rendre chez une amie, chez qui elles allaient dormir. Réalisant qu'elles avaient passé la rue, elles ont fait demi-tour pour revenir. Leur voiture n'allait pas vite.

Le juge Poulin dit avoir tenu compte du taux d'alcoolémie de la jeune femme et du virage en U, illégal. Mais c'est la vitesse de M. Truchon qui est en cause dans cette collision.