La Gendarmerie royale du Canada (GRC) affirme que ses enquêteurs ont trouvé dans un chalet près de Halifax divers contenants, empilés jusqu'au plafond, certains remplis de produits chimiques «instables».

La découverte de ces produits dangereux dans deux résidences de la région de Halifax avait forcé l'évacuation des riverains et mené à l'arrestation mercredi matin, dans un hôtel d'Ottawa, de Christopher Burton Phillips, un homme de 42 ans originaire des États-Unis, mais installé en Nouvelle-Écosse. La GRC l'a ramené jeudi en Nouvelle-Écosse pour la suite des procédures.

Roland Wells, surintendant en chef de la GRC à Halifax, a déclaré vendredi matin en point de presse qu'il semblait y avoir des dizaines de produits différents dans les deux endroits, et que les chimistes de la police et de Santé Canada tentent d'en déterminer la nature, en prenant toutes les précautions d'usage.

«C'est très complexe - des produits chimiques non étiquetés, empilés jusqu'au plafond, certains dans des frigos, d'autres encore dans divers appareils électriques», a précisé M. Wells.

Un peu plus tard, vendredi, Christopher Burton Phillips a comparu brièvement en Cour provinciale à Dartmouth pour faire face à des accusations d'avoir proféré des menaces et d'avoir été en possession d'une arme à des fins dangereuses.

Le procureur de la Couronne a indiqué au tribunal qu'il souhaitait obtenir une évaluation psychologique de l'accusé, afin de déterminer s'il est apte à subir son procès. La défense a demandé plus de temps avant de plaider sur cette requête, et la juge a reporté la cause à jeudi prochain. M. Phillips devra demeurer en cellule jusque-là.

Dans des documents judiciaires, la GRC allègue que l'accusé a menacé un agent et qu'il était en possession d'oxyde d'osmium, un produit chimique toxique. Les événements se seraient produits entre le 26 décembre et mercredi dernier à Cole Harbour, une banlieue de Halifax.

L'ordre d'évacuation d'un secteur situé près d'un chalet de la petite communauté de Grand Desert, près de Halifax, était toujours en vigueur vendredi. Selon la police, le secteur est «à haut risque d'incendie» à cause de la volatilité des produits chimiques qui y ont été trouvés.

CAPTURE D'ÉCRAN DE KOMO NEWS

Christopher Burton Phillips