Richard Henry Bain doit se trouver un avocat d'ici 30 jours. S'il n'y arrive pas, le juge fixera quand même sa date de procès.

C'est l'ultimatum que le juge Guy Cournoyer a donné à l'homme de 64 ans, lundi matin, au palais de justice de Montréal. M. Bain doit être jugé pour l'attentat mortel du Metropolis, survenu le 4 septembre 2012. «On ne peut pas reporter le procès indéfiniment», a fait valoir le juge, en signalant que l'agenda judiciaire est très chargé. Le juge coordonnateur en est rendu à fixer des procès en 2017. 

Le procès de M. Bain, qui est accusé notamment de meurtre et tentatives de meurtre, devait commencer en février. Mais son avocat, Me Marcel Guérin, s'est retiré du dossier en septembre dernier. Auparavant, c'est M. Bain qui avait décidé de congédier son avocat, Me Jean-Marc Tremblay, pour prendre Me Guérin. 

M. Bain n'est pas admissible à l'aide juridique, parce qu'il reçoit une pension d'environ 35 000 $ par année, et qu'il a certains biens.

Un avocat civiliste, Me Daniel Romano, veut aider M. Bain à se trouver un avocat. S'il ne trouve pas au Québec, il pourrait tenter sa chance dans les autres provinces canadiennes.

M. Bain doit aussi faire l'objet d'une évaluation psychiatrique et le juge Cournoyer a demandé à ce que ce soit le psychiatre Joel Watts, qui la fasse. L'évaluation n'a pu être faite au cours des 30 derniers jours, vu la période des Fêtes. Mais elle devrait être complétée pour le 20 février prochain.

Les parties se reverront le 20 février pour la suite des procédures. Le procureur de la Couronne Dennis Galatsiatos devra fournir une évaluation de la durée du procès, pour cette date.