Cinq ans moins trois mois. C'est la peine de prison suggérée tant pas la Couronne que la défense pour Nikolas Stefanatos, cet homme qui a gravement blessé son ex-amie Tania St-Arnauld en l'aspergeant d'un produit ménager corrosif, en août 2012, à Longueuil.

«Aucune sentence ne pourra jamais réparer ce qu'elle a subi tant physiquement que psychologiquement, mais elle est satisfaite, a assuré la procureure de la poursuite, Me Erin Kavanagh. Ça peut sembler peu, mais c'est dans la fourchette des sentences pour ce genre de voies de fait graves.»

Tanya St-Arnauld, qui se relève à peine d'une autre chirurgie (elle en a subi une dizaine depuis l'agression), était présente aux plaidoiries sur sentence, ce matin au palais de Justice de Longueuil. Elle ne s'est cependant pas adressée aux médias.

La juge Hélène DiSalvo, qui rendra sa décision le 16 décembre prochain, a demandé à deux reprises aux avocats pourquoi ne pas plutôt imposer une peine de prison de six ans. Stefanatos est détenu depuis deux ans, trois, mois et sept jours. S'il écope de 57 mois, il lui restera seize mois à purger derrière les barreaux, et il pourrait être soumis à une probation de trois ans.

Rappelons que l'homme aujourd'hui âgé de 29 ans, a plaidé coupable il y a quelques semaines, coupant court à un procès devant jury qui devait débuter deux semaines plus tard. La défense a plaidé des motifs atténuants, ce matin, notamment son suivi psychiatrique et son cheminement pour sortir de sa dépendance à l'alcool et à la drogue. Les remords et les regrets ont aussi été évoqués.