La juge Sophie Bourque de la Cour supérieure a accordé la requête d'une accusée, qui voulait attendre le retour de congé de maternité de son avocate pour aller de l'avant avec sa cause.

L'accusée s'était tournée vers ce tribunal supérieur après que le juge de la Cour du Québec Bruno Leclerc eut refusé de reporter sa cause, même si elle avait précisé que son avocate serait de retour de congé de maternité en janvier prochain et qu'elle tenait à être représentée par elle. L'accusée trouvait la décision du juge Leclerc «sexiste».

Hier, au lendemain de la décision de la Cour supérieure, l'accusée, Mélanie Galipeault, est revenue devant le juge Leclerc. Le magistrat lui a expliqué qu'il n'avait pas voulu nier son droit à choisir son avocat. «Le juge Leclerc a été compréhensif cette fois. Il m'a expliqué qu'il n'était pas contre les congés de maternité, mais qu'il craignait des délais déraisonnables», dit Mme Galipeault, soulagée.

S'il n'y a pas de suggestion commune quant à la peine à lui infliger, le juge lui a assuré qu'il attendrait le retour de son avocate pour tenir les observations sur la peine. Mme Galipeault avait plaidé coupable plus tôt cette année à une accusation de possession de documents volés. La femme, qui est sans antécédents judiciaires, demande une absolution.