Détenu depuis près de deux ans, Richard Henry Bain souhaite sortir de prison en attendant son procès pour l'attentat du Metropolis. L'homme essaiera de gravir cette très haute marche le 29 juillet prochain, alors que commencera son enquête sous cautionnement.
L'exercice se tiendra devant le juge de la Cour supérieure Guy Cournoyer, et devrait durer trois jours. Me Marcel Guérin, qui représente M. Bain, a indiqué qu'il en aurait pour environ deux jours. M. Bain figurera au nombre des témoins. Le procureur de la Couronne Matthew Ferguson pense pour sa part en avoir pour une demi-journée, voire moins.
M. Bain est accusé du meurtre prémédité du technicien de scène Denis Blanchette, de tentatives de meurtres, notamment à l'endroit de Dave Courage, un autre technicien de scène qui a été gravement blessé, d'incendie criminel, de possession d'armes. L'attentat s'était produit à la porte du Metropolis, le soir des élections, le 4 septembre 2012, alors que le Parti québécois fêtait sa victoire.
Il y a trois critères à remplir pour une remise en liberté : avoir l'assurance que l'accusé va se présenter à la Cour, qu'il ne commettra pas d'autre crime, et que cette remise en liberté ne minera pas la confiance du public dans l'administration de la justice.
Par ailleurs, vendredi matin, M. Bain s'est plaint du fait que son courrier était ouvert en prison. Même les documents qu'il a voulu envoyer au juge, a-t-il dit. M. Bain dit qu'il a envoyé 500 mémos et 60 plaintes, notamment à la GRC, mais que ça n'a rien changé. Le juge a fait valoir qu'un juge n'avait pas juridiction sur la prison, à moins de circonstances exceptionnelles. Il a conseillé à M. Bain de s'adresser à son avocat.