Desiderio Pompa, que la police considère comme un sous-officier de la mafia à Laval, a plaidé coupable à deux accusations de possession d'arme, hier matin, au palais de justice de Montréal. L'homme de 36 ans connaîtra sa peine le 25 septembre prochain. Il est passible d'au moins trois ans de pénitencier.

Pompa a été arrêté le 20 décembre 2010, alors que la situation était encore très précaire pour le clan des Siciliens, cinq semaines après l'assassinat du patriarche Nicolo Rizzuto dans la cuisine de sa maison de la rue Antoine-Berthelet.

Ce sont les enquêteurs de la division du crime organisé de la police de Montréal qui ont arrêté Pompa, après avoir appris d'une source qu'il se déplaçait avec une arme et un gilet pare-balles, qu'il percevait de l'argent dû et dirigeait un réseau de paris sportifs au café Bellerose, ancien quartier général d'un fidèle des Rizzuto, Ennio Bruni, assassiné lui aussi dans les semaines précédentes.

Les policiers ont suivi Pompa et constaté qu'il s'était déplacé avec au moins deux chauffeurs différents. Le 20 décembre, ils ont intercepté son véhicule et trouvé derrière une banquette un pistolet de calibre .357 chargé de six balles. Ils ont également perquisitionné dans sa résidence, munie d'au moins cinq caméras, et découvert sur le buffet de la salle à manger une autre arme partiellement assemblée de calibre .20.

Selon la police, en décembre 2010, Pompa avait pris la relève de Bruni, un des derniers soldats des Rizzuto qui pouvait encore résister à leurs ennemis et qui a été tué en sortant du café Bellerose, dans la rue du même nom, dans le quartier Vimont, en septembre 2010.

Lors des funérailles d'Agostino Cuntrera, autre lieutenant de la mafia, en juillet 2010 à Montréal, les photographes de Rue Frontenac avaient capté Desiderio Pompa qui semblait monter la garde à l'extérieur de l'église, à quelques mètres du chef de clan Antonio Mucci. Desiderio Pompa n'a aucun antécédent criminel.