Un Montréalais de 71 ans accusé d'avoir tenté de monter à bord d'un avion avec une valise contenant du matériel servant à fabriquer un engin explosif à l'aéroport Montréal-Trudeau reviendra en cour mardi prochain pour tenter d'obtenir sa libération sous caution.

Lors d'une audience mercredi, au palais de justice de Montréal, la Couronne a réclamé un report de l'affaire jusqu'au 12 novembre, ce que l'avocat d'Antony Piazza a accepté.

Le procureur de la Couronne au dossier, Alexandre Gautier, a indiqué mercredi à l'extérieur de la salle d'audience qu'il s'opposerait à la libération sous caution de l'accusé.

Piazza est accusé de possession d'une substance explosive, de tentative d'apporter une substance explosive à bord d'un aéronef civil, et de méfait - pour avoir menacé la sécurité d'un aéronef ou d'un aéroport et perturbé les activités d'un aéroport.

Son arrestation le 27 octobre à l'aéroport Pierre-Elliott-Trudeau avait causé d'importants retards pour plusieurs vols, et éventuellement mené à l'érection d'un périmètre policier autour de sa résidence de l'arrondissement LaSalle, à Montréal.

Selon les autorités, la valise contenait tout ce qui est nécessaire pour fabriquer une bombe, à l'exception des matières explosives.

Quelques détails avaient été dévoilés par l'avocat qui représentait l'accusé au début des procédures. Selon celui-ci, Piazza, un citoyen canadien, est né en Iran sous le nom de Houshang Nazemi. Sous ce premier nom, il a été reconnu coupable de trafic d'héroïne au palais de justice de Saint-Jérôme au milieu des années 1980.

Si la police et la Couronne n'ont pas voulu révéler le contenu exact de la valise saisie lors de l'arrestation de Piazza, le premier avocat a fait mention de quelques objets qui figurent dans le rapport de police, notamment des balles d'armes à feu, de la poudre, des fils et des briquets.

Selon cet avocat, le rapport de police stipulait que Piazza transportait cette valise pour quelqu'un d'autre.

L'accusé a depuis retenu les services d'un autre avocat.

Piazza tentait de monter à bord d'un vol en direction des États-Unis lorsque le contenu suspect a été détecté par des agents de l'aéroport.

Son audience de libération sous caution sera sans doute frappée d'une ordonnance de non-publication.

Les avocats ont indiqué au juge, mercredi, que jusqu'à cinq témoins pourraient être entendus dans le cadre de cette audience qui durera toute une journée.