Robert Laramée, cet individu qui avait été suspecté du meurtre de Jolène Riendeau, a été condamné à quatre ans de prison pour séquestration et voies de fait sur deux femmes, ce matin, au Palais de justice de Montréal.

«L'accusé recherche la domination et les victimes fragiles. Celles-ci garderont des séquelles durant longtemps», a déclaré le juge Pierre Labelle de la Cour du Québec avant d'acquiescer à une suggestion commune des avocats de la Poursuite et de la Défense. Laramée, 49 ans, est détenu depuis le premier octobre dernier. En soustrayant la détention préventive, il lui reste 39 mois de prison à purger à compter de ce jour.

Le juge Labelle a tenu compte des antécédents de l'accusé, mais également de rapports psychologique et psychiatrique dévastateurs. «Domination, prédation, profil négatif et préoccupant, peu ou pas d'introspection et grand risque de récidive», a résumé le magistrat en relevant la quasi-absence de facteurs atténuants.

En plus de sa condamnation, Laramée a été déclaré délinquant à contrôler pour la période maximale de dix ans, a été inscrit sur le registre des délinquants dangereux pour une période de 20 ans et a dû fournir un échantillon d'ADN.

Les actes reprochés ont été commis sur deux femmes vulnérables en 2007 et 2009.

Laramée a des antécédents de violence sur son ancienne femme et d'agression sexuelle sur des enfants.

Quelques heures après que les restes de Jolène Riendeau, disparue en 1999, furent retrouvés sous un viaduc de l'Île-des-Soeurs en 2011, il avait été arrêté et longuement interrogé, avant d'être finalement relâché.

Laramée, qui était le voisin de la famille dans le quartier Pointe-Saint-Charles à l'époque, a toujours nié avoir tué la fillette de 10 ans.

Mais la mère de cette dernière, Dolorès Soucy, en est toutefois convaincue et avait frappé Laramée lors de l'une des comparutions de ce dernier au Palais de justice de Montréal il y a un an.