Journalistes, procureurs de la Couronne et curieux pourront être présents dans la salle d'audience lorsque le Hells Angels Normand «Casper» Ouimet témoignera de son indigence et de la nécessité que son avocat soit payé par l'Aide juridique, à un taux spécial.

Le juge Claude Champagne de la Cour Supérieure, qui préside le procès de l'opération Diligence, a rejeté ce matin le huis clos demandé par Ouimet et son avocat, Me Martin Larocque.

Le Procureur général du Québec, qui autorisera ou non à ce que l'avocat de Ouimet soit payé par l'État, a demandé à ce que l'accusé témoigne pour sa requête mais puisque ce dernier craint que des éléments de la preuve soient abordés durant son témoignage et que cela nuise à sa défense, il a demandé à témoigner uniquement en présence de son avocat, du juge et de l'avocat du Procureur général.

En revanche, même s'il rejette la demande de huis clos, le juge rappelle que l'interdit de publication qui prévaut depuis le début des procédures demeurera en vigueur lors du témoignage de Ouimet.

Le motard du chapitre de Trois-Rivières est accusé de gangstérisme et de recyclage des produits de la criminalité dans le cadre de l'opération Diligence menée en 2009 par les enquêteurs de la Division d'enquête contre la criminalité financière organisée (DECFO) de la Sûreté du Québec. L'opération visait à démanteler un réseau lié aux Hells Angels qui cherchait à infiltrer l'économie légale en prenant le contrôle d'entreprises de maçonnerie, notamment celle de l'entrepreneur Paul Sauvé.

Des requêtes sont débattues depuis plusieurs semaines et le procès en tant que tel devrait débuter dans les prochains mois.

Le motard du chapitre de Trois-Rivières, qui aura 44 ans dans deux jours, est également accusé dans le cadre des méga-procès SharQc, dont plusieurs accusés bénéficient déjà de l'Aide juridique pour payer leur avocat respectif.

Normand «Casper» Ouimet.