Richard Henry Bain a finalement décidé de mettre un terme à son enquête préliminaire.

Bain, qui se représente lui-même, a renoncé mardi à son enquête préliminaire alors que celle-ci était toujours en cours, comme il en a le droit.

C'est donc dire qu'il sera directement cité à procès. La Couronne a également apporté certaines modifications aux chefs d'accusation, mais Bain demeure accusé du meurtre prémédité de Denis Blanchette, ce technicien de scène abattu le soir de l'élection du 4 septembre dernier au moment même où la première ministre Pauline Marois prononçait son discours de victoire au Métropolis.

Il est également accusé de tentative de meurtre sur la personne de Dave Courage, un autre technicien de scène atteint d'un projectile d'arme à feu au même moment.

Certains chefs d'accusation ont été regroupés, de sorte que Bain fait désormais face à 15 chefs plutôt que 16.

Une nouvelle accusation de tentative de meurtre contre 14 personnes a aussi été ajoutée à la liste, puisque les personnes qui se trouvaient dans l'escalier menant à la salle de spectacle du Métropolis le soir de l'attentat sont aujourd'hui décrites individuellement dans le dossier.

L'enquête préliminaire était frappée d'un interdit de publication total, empêchant les médias de rapporter non seulement les éléments de preuve, mais également tout ce qui pouvait se passer dans la salle d'audience, ainsi que les raisons justifiant cette ordonnance émise par le juge Pierre Labelle.

Richard Bain s'était vigoureusement opposé à cette ordonnance qui est d'ailleurs toujours contestée par les médias.

Bain reviendra ensuite devant la Cour le 3 septembre, à l'ouverture des assises, où une date sera fixée pour le choix d'un jury.