Chiheb Battikh, accusé d'avoir enlevé un enfant dans le but d'obtenir une rançon, attendra son procès derrière les barreaux. Le juge Claude Leblond a refusé, ce matin, de remettre l'homme de 51 ans en liberté.

L'épouse de M. Battickh, qui assistait à l'audience en compagnie d'une de ses filles et de son fils, a pleuré. M. Battikh, un ingénieur père de cinq enfants, fait face à dix accusations pour cet événement survenu le 19 décembre dernier, vers les 16 heures, dans le parc F-X. Garneau, à Outremont.

Outre l'enlèvement d'un enfant de trois ans pour obtenir une rançon, M. Battikh, un Tunisien arrivé au Canada il y a plus de 25 ans, est accusé de séquestration, d'avoir infligé des voies de fait avec lésions au père de l'enfant, menace de mort, ainsi que diverses accusations en lien avec la possession d'armes prohibées, soit un pistolet à impulsion électrique et du poivre de Cayenne.

Me Marc Labelle, avocat de l'accusé, espérait que celui-ci allait être remis en liberté. L'homme n'a pas d'antécédent, et il est très impliqué dans sa communauté, a-t-il fait ressortir. «Sa famille comprend le sérieux des accusations», a nuancé Me Labelle. La procureure de la Couronne, Sylvie Lemieux, qui s'opposait fermement à la remise en liberté de l'accusé, était évidemment satisfaite de la décision du juge Leblond.