Un homme de confiance du chef de clan Giuseppe De Vito a échoué pour une deuxième fois, avant Noël, à obtenir un élargissement devant les commissaires aux libérations conditionnelles.

Nicola Di Marco, condamné à quatre ans de prison en mai 2011 pour son rôle de gérant d'une maison de jeu de la mafia, n'a pas réussi à convaincre les membres de la section d'appel de la Commission des libérations conditionnelles du Canada que les commissaires ont été partiaux et se sont basés sur des informations erronées lorsqu'ils lui ont refusé sa liberté, en août dernier. «La Commission a utilisé son pouvoir discrétionnaire d'une manière appropriée et objective pour évaluer vos progrès et la probabilité de récidive dans la communauté», écrivent les membres du comité d'appel dans leur décision rendue le 19 décembre.

La police et la Couronne considèrent Di Marco comme «un intermédiaire de haut niveau» qui a des contacts avec des individus influents au sein de la mafia. Di Marco aurait servi de lien entre la mafia et Angelo Cecere, surnommé la taupe de la GRC. Cet employé civil presque aveugle de la police fédérale, qui traduisait les conversations en italien captées durant l'opération Colisée, a été accusé d'abus de confiance pour avoir fourni des informations au crime organisé.

Di Marco, 43 ans, serait associé à Giuseppe De Vito, alias Ponytail, un important chef de clan de la mafia qui purge une peine de 15 ans de prison et dont l'organisation a été visée par certaines attaques récentes à Montréal.

Dans leur décision rendue en août, les commissaires aux libérations conditionnelles soulignent que Di Marco entretient des contacts avec des membres influents de la mafia derrière les murs. Il a même donné 200$ à la mère d'un codétenu à qui il a également acheté la cantine. Di Marco obtiendra sa libération d'office dans environ un an.