Un Lavallois au passé trouble a été la cible d'une tentative de meurtre en fin d'après-midi, mardi, dans le stationnement d'un centre d'entraînement.

Vers 16 h 00, un homme a été blessé par balles alors qu'il se trouvait à l'extérieur du centre sportif Extrême Évolution, situé sur la voie de desserte de l'autoroute 440, à l'est de l'autoroute 13, à Laval.

Selon nos sources, il s'agit de John Mckenzie, connu du milieu policier pour être un proche du gang de l'Ouest, une organisation criminelle montréalaise.

« La victime, âgée dans la fin quarantaine, a été transportée au centre hospitalier. Elle était consciente à notre arrivée », a indiqué la porte-parole du Service de police de Laval, Stéphanie Beshara. En fin de soirée, les autorités avaient encore bien peu de détails à fournir sur les évènements. « Plusieurs témoins restent à être rencontrés », a-t-elle précisé.

L'homme se trouvait dans un état stable à l'hôpital, a confirmé la police.

PRÊTS USURAIRES

En janvier 2017, une luxueuse résidence de Laval, où John Mckenzie habitait avec sa conjointe, avait été la proie des flammes dans des circonstances nébuleuses, avait rapporté Le Journal de Montréal.

En 2012, La Presse avait également révélé qu'un enquêteur de la Sûreté du Québec (SQ) avait expliqué devant la Régie des alcools en 2011 que John Mckenzie et son père, feu James Patrick Mckenzie, étaient fichés depuis des années par la police comme prêteurs usuraires liés au gang de l'Ouest.

John Mckenzie a déjà été condamné pour voies de fait, mais il a aussi été considéré comme suspect dans trois autres enquêtes sur le prêt usuraire, sans être accusé, selon le témoignage du policier. Il a déjà été placé sur écoute par la SQ, qui a découvert ses relations étroites avec un autre prêteur usuraire important et avec un importateur de drogue du gang de l'Ouest assassiné en 2006. Selon nos informations, il aurait maille à partir avec les Hells Angels.

Le Service de police de Laval poursuit son enquête. Aucun suspect n'a encore été arrêté. 

- Avec la collaboration de Vincent Larouche, La Presse