La mairesse Valérie Plante assure avoir confiance envers le Service de police de Montréal malgré les critiques sur la lenteur de ses démarches pour retrouver le jeune Arial Kouakou, disparu depuis deux semaines.

Le ton des échanges au conseil municipal a monté lors de la période des questions des élus lorsque la disparition du jeune citoyen d'Ahuntsic-Cartierville a été abordée. Le leader de l'opposition, Francesco Miele, a déploré que la mairesse Valérie Plante ne soit pas intervenue à la suite des critiques d'une journaliste sur la lenteur dans l'intervention du SPVM, lors de l'émission Tout le monde en parle.

« Depuis dimanche soir, plus d'un million de citoyens se posent ces questions, sont préoccupés. Est-ce normal que l'administration municipale ne soit pas sortie, ne soit pas intervenue pour défendre son corps de police et pour rassurer les Montréalais ? » a dit l'élu.

La mairesse n'a clairement pas apprécié la sortie de son collègue. « Je trouve votre question franchement inacceptable. Je suis allée sur le terrain, mais je n'ai pas amené de Kodak avec moi. Ne jugez pas mon travail, j'ai juste une façon différente de faire les choses que mon prédécesseur », a réagi Valérie Plante.

L'élue a indiqué ne pas vouloir se mêler des opérations du corps policier, disant lui faire pleinement confiance. « Des critiques ont été émises, ils les entendent et vont y faire face. J'ai confiance envers le SPVM, envers les enquêteurs, qui ont déployé énormément d'énergie. Je n'entrerai pas dans les "Ont-ils fait ceci? Ont-ils fait cela?", parce que, moi, je ne me mêle pas des enquêtes du service de police. Ils font leur travail, je suis derrière eux », a dit la mairesse.

L'échange entre la mairesse et l'opposition s'est poursuivi, se corsant davantage encore. « Je n'ai pas politisé ma question, je ne politise pas le sort d'un enfant », s'est défendu Francesco Miele.

Reprise des recherches nautiques 

Les recherches nautiques en vue de retrouver le petit Ariel Kouakou ont repris mardi matin sur la rivière des Prairies, au nord de Montréal.

Les policiers privilégient toujours la thèse de la noyade pour expliquer la disparition du garçon de 10 ans, survenue il y a maintenant deux semaines.

Toutefois, puisqu'aucune autre hypothèse n'est encore écartée, incluant celle de l'enlèvement, l'affaire est toujours classée comme une enquête criminelle.

Ariel Kouakou est disparu le lundi 12 mars. Il devait se rendre chez un ami à l'occasion d'une journée pédagogique, mais celui-ci était au service de garde.

Il a été aperçu pour la dernière fois entrant dans le parc des Bateliers, qui longe la rivière des Prairies. Des caméras de sécurité le montrent entrant dans le parc, mais aucune ne le montre en train d'en ressortir.

- Avec La Presse canadienne