Un enfant de trois ans a perdu la vie dans un incendie qui a ravagé une maison unifamiliale du secteur de Cap-de-la-Madeleine, à Trois-Rivières, en début de nuit mardi.

Les parents ont été blessés et transportés à l'hôpital, mais leur vie n'est pas en danger.

Les autorités n'ont pas révélé l'identité du bambin, mais selon Kevin Diamond, cousin de la mère, il s'agit de Thomas Livernoche, «un petit garçon très enjoué, une boule d'énergie - c'était très dur de l'arrêter de jouer et de bouger».

L'incendie a éclaté peu après minuit, mardi, dans la maison unifamiliale de la rue Massicotte, entre le fleuve et le Centre hospitalier Cloutier-Durivage. Il faisait -28 degrés Celsius. Lorsque les pompiers sont arrivés sur les lieux, un fort brasier faisait rage au deuxième étage. La mère, qui s'y trouvait avec l'enfant, avait alerté le père, au rez-de-chaussée, afin qu'il leur vienne en aide.

«Il est monté, mais il leur a été impossible de redescendre, a raconté Luc Mongrain, porte-parole de la Sécurité publique de Trois-Rivières. Ils se sont extirpés par une fenêtre en façade de la résidence, mais ils ont été incapables de sortir l'enfant sur le coup.»

Le père aura tout essayé, en vain; pour fuir, il a fracassé une vitre et s'est infligé des blessures profondes, a ajouté M. Mongrain. «À leur arrivée, les pompiers (sont entrés) à l'intérieur pour constater que l'enfant était décédé.» Les parents ont été soignés pour les coupures causées par la vitre cassée et pour un choc nerveux, a-t-il dit.

Des parents «qui en arrachent»

Le cousin, Kevin Diamond, a appris d'«intermédiaires» que la mère avait subi des brûlures aux deux mains, et que le père souffrait de graves brûlures au visage, en plus de coupures à la tête infligées lorsqu'il a foncé tête première dans une vitre.

Selon M. Diamond, les deux parents tirent le diable par la queue: ce sont «des personnes qui travaillent au salaire minimum, qui en arrachent». La mère a entrepris des études pour pouvoir mieux s'en sortir.

«Johannie m'a souvent dit qu'elle était obligée d'emprunter de l'argent pour faire une épicerie et mettre à manger sur la table», notamment pour «son petit ange», «sa raison de vivre»», a-t-il indiqué en entrevue téléphonique avec La Presse canadienne.

M. Diamond a d'ailleurs lancé une campagne de sociofinancement sur la plateforme GoFundMe afin d'aider le couple à payer les frais funéraires. Vers 18h, mardi, la campagne avait recueilli près de 5000 $, sur un objectif de 10 000 $. Tout surplus sera donné au couple afin de l'aider à se remettre sur pied, a promis M. Diamond. Le directeur de la maison funéraire qui est venue recueillir la dépouille du petit Thomas a par ailleurs indiqué à M. Diamond qu'il était prêt à contribuer aux efforts.

Les autorités tenteront maintenant de déterminer la cause exacte de l'incendie, une tâche qui sera rendue difficile à cause du froid intense et de l'épaisseur de la glace sur les décombres, indique le porte-parole Luc Mongrain.