Un avertissement d'urgence a été lancé aux consommateurs de drogues illégales en Colombie-Britannique, vendredi, après qu'au moins 11 personnes eurent perdu la vie dans la province dans la seule journée de jeudi.

Six d'entre eux ont péri dans l'est du centre-ville de Vancouver. L'avis, qui a été lancé par le Bureau du coroner de la Colombie-Britannique, survient alors que les policiers, les pompiers, les politiciens et les professionnels de la santé ont uni leurs voix pour appeler le gouvernement provincial à fournir des traitements aux consommateurs de drogues qui en font la demande.

Le nombre de morts par surdose continue de grimper et d'atteindre des proportions plus qu'alarmantes.

Le chef de la police de Vancouver, Adam Palmer, a recensé neuf surdoses fatales survenues jeudi sur le territoire desservi par son service. Les consommateurs de drogues n'ont nulle part où aller quand ils veulent recevoir de l'aide pour lutter contre leurs problèmes de dépendance, a-t-il déploré.

Il a affirmé que les toxicomanes aux prises avec le fentanyl ont besoin d'une aide immédiate.

Le chef a noté que la province avait été innovatrice en lançant le premier site d'injection supervisée en Amérique du Nord, Insite. Il estime toutefois qu'aucun traitement n'est accessible et que les listes d'attente sont trop longues.

Le maire de Vancouver, Gregor Robertson, a fait valoir à plusieurs reprises que la naloxone, bien qu'elle permette de renverser les effets d'une surdose aux opioïdes, ne suffit pas à résoudre le problème, puisqu'elle ne contribue en rien à changer la vie des citoyens pris avec une dépendance à la drogue.

Quelque 1300 personnes consomment des opioïdes tous les jours et courent des risques comparables à ceux qu'implique «la roulette russe», a relevé le maire.

Selon le Bureau du coroner de la province de l'Ouest, 622 personnes sont mortes des suites d'une surdose entre janvier et octobre. Dans la plupart des cas, le fentanyl - un opioïde tristement célèbre - était en cause.