Un homme de 35 ans de Toronto, Brett Ryan, fait face à des accusations de meurtre pour un triple homicide qui semblait impliquer une arbalète dans l'est de la ville. L'accusé n'en est pas à ses premiers démêlés avec la justice.

M. Ryan a brièvement comparu en cour, vendredi, pour être formellement accusé de trois chefs de meurtre prémédité. Il restera en détention au moins jusqu'au 2 septembre.

Deux hommes et une femme ont été retrouvés au sol, dans l'entrée de garage d'une maison d'un quartier résidentiel de l'est de Toronto, jeudi après-midi.

L'identité des victimes est visée par une ordonnance de non-publication. Le lien entre celles-ci et l'accusé n'est pas connu.

La police croit que les victimes ont subi des blessures infligées par une arbalète. Une arme de ce type a été retrouvée par terre à proximité des victimes.

En 2008, Brett Ryan avait été accusé en lien avec une série de vols de banques à Toronto et dans la municipalité régionale de Durham.

À cette époque, l'homme avait été surnommé «le bandit à la fausse barbe» en raison du déguisement qu'il portait. Il avait été accusé de 14 chefs de vol qualifié, 14 chefs de port de déguisement et de trois chefs de possession d'arme dangereuse.

L'accusé devait se marier sous peu à une physiothérapeute rencontrée trois ans plus tôt, selon ce qu'indiquent les comptes personnels sur les réseaux sociaux de M. Ryan et de sa compagne. Il était prévu qu'ils célèbrent leur union à Hamilton le 16 septembre.

La police a commencé à enquêter jeudi après-midi, après avoir été appelée dans l'est de la ville relativement à des informations selon lesquelles il y avait eu une attaque à l'arme blanche. Peu d'éléments d'information ont toutefois été divulgués depuis.

Environ quatre heures après les événements de jeudi, la police avait confirmé qu'il y avait un lien entre les victimes et un paquet suspect retrouvé au centre-ville de Toronto. Le lieu d'intervention au centre-ville, près d'un édifice où se trouvait une garderie, avait été déclaré sans danger peu avant 17 h.

Vijaya Cruz, dont la maison est voisine de la résidence où les événements se seraient déroulés dans l'est de Toronto, a dit qu'elle était chez elle avec son mari jeudi après-midi lorsque celui-ci a entendu du tumulte.

«Mon mari a dit qu'il a entendu des cris, que quelqu'un criait là, a-t-elle raconté. Et ensuite, il a dit qu'il a entendu un bruit, "bang, bang, bang", et ensuite quelqu'un qui disait "du calme"».

Mme Cruz a dit avoir aperçu un couple dans la cour de la maison à quelques reprises, mais elle ne sait pas grand-chose d'eux.