Le Conseil national des musulmans canadiens réclame une enquête approfondie et transparente relativement au décès, dimanche, d'un homme impliqué dans une confrontation avec la police d'Ottawa.

L'organisme national soutient que l'Unité des enquêtes spéciales (UES) de l'Ontario doit ainsi déterminer si le racisme a pu jouer un rôle dans la mort d'Abdirahman Abdi, un Somalo-Canadien âgé de 37 ans.

Après une confrontation avec des policiers d'Ottawa, dimanche matin, M. Abdi a été conduit à l'hôpital, où on a constaté son décès, selon un porte-parole de la famille.

L'UES a précisé que des agents avaient répondu, dimanche matin, à un appel au sujet d'un homme qui troublait la paix publique. Les agents auraient retrouvé l'homme en question, et celui-ci aurait souffert d'un trouble médical pendant la confrontation.

Le directeur général du Conseil national des musulmans canadiens, Ihsaan Gardee, estime que l'enquête de l'UES doit être menée rapidement et en toute transparence, afin de rétablir le lien de confiance entre la police et la communauté musulmane.

L'UES est un organisme indépendant qui mène l'enquête dans le cas d'un incident impliquant des policiers et qui a causé la mort ou une blessure grave, ou qui comporte des allégations d'agression sexuelle. Cinq enquêteurs et un enquêteur spécialiste des sciences judiciaires ont été affectés à l'incident d'Ottawa.

« Plusieurs membres des communautés musulmane et somalienne d'Ottawa s'inquiètent de la façon dont s'est déroulé cet incident tragique, notamment si M. Abdi aurait été victime de discrimination », soutient M. Gardee dans un communiqué.

« La protection et la préservation des droits de la personne et de la dignité humaine, sans égard à la couleur de la peau, aux croyances religieuses ou à toute autre particularité, font partie intégrante de notre sentiment collectif et individuel de sécurité et d'inclusion. »