La résidante d'un Centre d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) de Montréal qui a perdu la vie après avoir apparemment chuté de la fenêtre de sa chambre, tard mercredi soir, avait été rencontrée par le personnel soignant dans les minutes précédant le drame.

C'est le ministre de la Santé, Gaétan Barrette, qui a fait part de cette information en marge d'une annonce à laquelle il participait, jeudi matin, à Montréal.

«Des vérifications ont été faites ce matin - qui sont très partielles évidemment - et la personne en question avait été vue par le personnel soignant 15 minutes avant l'événement», a indiqué M. Barrette.

Le ministre a ajouté que l'état de la malheureuse dame de 91 ans pourrait avoir joué un rôle prépondérant dans ce drame.

«Les informations que j'ai actuellement sont des informations (selon lesquelles) la dame était extrêmement confuse et ce ne serait peut-être pas un geste volontaire», a-t-il dit.

Certaines informations, qui restent à être confirmées, indiquent que la chute semble être survenue alors que la dame tentait de fuir le CHSLD de Louvain, situé sur la rue Saint-Denis, au nord de la rue Louvain.

«C'est une hypothèse», a pour sa part déclaré la porte-parole de l'établissement, Louise Mercier.

«Avec le témoignage des employés qui vont l'avoir vue dans les dernières minutes, quelques minutes avant, on va être capables peut-être d'avoir plus d'informations sur son état», a indiqué Mme Mercier, tout en précisant qu'au moment même du drame, «il n'y avait pas de témoins, sinon elle aurait eu de l'aide».

Le ministre Barrette s'est pour sa part montré prudent, disant qu'il fallait attendre les résultats des différentes enquêtes qui ont été instituées à la suite de cette affaire.

La thèse de l'acte criminel a déjà été écartée.

L'événement s'est produit vers 22h30, mercredi soir. Le corps de la dame a été retrouvé sur le terrain du CHSLD et son décès a été constaté plus tard, à l'hôpital.

Des enquêtes menées par le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), le Bureau du coroner et la Direction de la qualité du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Nord-de-l'île-de-Montréal tenteront d'établir les circonstances du drame.

Louise Mercier a reconnu que le fait que la victime ait pu sortir par la fenêtre était une source de préoccupation.

«La première préoccupation, c'est la sécurité et la qualité des services», a-t-elle souligné.

«On est en train de documenter tout ça. On va prendre chaque élément et, avant de s'avancer sur des hypothèses, il faut être certain», a-t-elle fait valoir, à l'instar du ministre Barrette.

L'établissement se dit profondément désolé par ce tragique événement et a offert ses condoléances à la famille de la victime. Il offre aussi un soutien aux membres de son personnel, ainsi qu'aux autres résidants.

«Il faut les informer, il faut les accompagner davantage (...) et les gens qui auront besoin de réconfort, de présence, on va être là», a assuré Mme Mercier.